La Macif est à l’abri des effets négatifs des baisses des taux d’intérêt, malgré certains signes de faiblesse. C’est du moins ce qu’a fait valoir l’agence de notation Moody’s à travers ses recherches sur la qualité de crédit de cet assureur mutualiste qui a d’ailleurs obtenu une note relativement encourageante concernant sa solidité financière. A2 avec perspective stable pour les 12 à 18 prochains mois, c’est le résultat final de l’enquête menée par l’agence de notation Moody’s concernant la qualité de crédit de la Macif. La preuve de la solidité financière de cet assureur mutualiste, mais également de sa capacité à faire face aux effets négatifs des baisses des taux d’intérêt. Moody’s a en effet découvert en cet établissement d’assurance dommages des atouts qui lui permettraient d’encaisser les coups sans trop en subir les conséquences ne serait-ce que d’énumérer sa notoriété sur le marché assurantiel ou encore la diversification de ses services. Soit, autant de leviers permettant à l’enseigne de colmater certaines failles détectées que l’organisme enquêteur a détectées. Certaines failles ont été mises en exergue En étudiant de près la qualité de crédit de la Macif, Moody’s est parvenu à détecter certaines failles qui pourraient représenter une menace pour l’enseigne dans l’optique où les taux d’intérêt continuent à descendre au plus bas. ImportantÀ noter qu’avec un ratio de solvabilité évalué à 231% à l’horizon 2018 contre 213% en 2017, l’enseigne est plus vulnérable aux mouvements des taux que d’autres compagnies d’assurance dommages. Quoi qu’il en soit, sa rentabilité est l’une de ses plus grandes faiblesses en passant de 6% en 2017 à 5% en 2018 pour représenter un retour sur le capital relativement faible et que le groupe peine à redresser pour deux raisons distinctes : L’existence de la loi Hamon facilitant la résiliation des contrats d’assurance auto et MRH ; Les marges de manœuvre pour redresser les tarifs qui sont limités par un environnement concurrentiel et par une clientèle qui n’hésite pas à utiliser un comparateur assurance auto ou autres couvertures pour découvrir l’offre la plus pertinente. S’ajoutant à cela, l’agence de notation a également mis en exergue l’absence de diversification géographique de la Macif. Cette dernière qui prévoit cependant de redresser la barre à travers la mise en place de différents canaux de distribution d’assurance dommages comme le courtage ou les ventes directes par internet ou par téléphone qui devraient représenter 10% des transactions dès 2020. Aussi, Moody’s n’a pas pu s’empêcher de porter un regard sur Mutavie, la filiale d’assurance-vie de la Macif qui, contrairement à sa maison-mère, est menacée par une remontée brutale des taux. Les points forts ont pris le dessus Il va sans dire que les points faibles susmentionnés peuvent infirmer la Macif, mais se dissuader du contraire, il faudrait porter un regard sur la note que Moody’s lui a attribué : A2 avec perspective stable pour les 12 à 18 prochains mois. La preuve que la situation financière de l’enseigne est posée sur des bases et qu’elle peut se fier à la qualité de ses crédits pour permettre à l’agence de conclure que : Les taux d’intérêt bas n’affectent que modérément son profil de crédit. Pour étayer ces dires, Moody’s a d’ailleurs tenu à expliquer que : Le groupe a pu maintenir ses parts de marché dans l’assurance dommages aux biens au cours des dernières années et accroître son nombre de sociétaires (plus de 5,4 millions à fin 2018), malgré une forte compétition, notamment de la part des bancassureurs. Tout cela, pour deux principales raisons : La forte reconnaissance de sa marque ; Sa position solide sur le marché français de l’assurance dommages des particuliers. Concernant ce dernier point, le cabinet d’étude a en outre précisé que la Macif peut se vanter pour être le sixième assureur en habitation et le troisième en couverture automobile.