En Europe, la Belgique est l’un des derniers pays à ne pas appliquer la tolérance zéro en matière d’alcool pour les jeunes conducteurs, alors que 24 nations s’y sont déjà lancées. Toutefois, il faut préciser qu’aux dernières nouvelles, cette situation risque de changer. À condition bien entendu que la proposition de loi s’y référant vînt à être adoptée. Une fois de plus, les jeunes conducteurs belges sont dans les collimateurs des législateurs. Après un premier échec, ces derniers sont en effet revenus à la charge. Leur objectif, instaurer la tolérance zéro en matière d’alcool à travers une proposition de loi déposée récemment auprès de la commission de Mobilité du pays. Et si ce projet venait à être adopté, la Belgique serait la 25ème nation européenne à emprunter cette voie. Quant aux automobilistes concernés, ils ont intérêt à faire plus attention au risque d’en payer le prix fort, alors que les sanctions actuelles s’y référant sont d’ores et déjà des plus sévères. Un dispositif qui semble avoir l’unanimité auprès de nombreux acteurs. La deuxième fois sera peut-être la bonne Après une première tentative qui s’est soldée en échec, les législateurs vont à nouveau tenter leur chance pour faire passer une proposition de loi. En effet, le RM a récemment déposé un dossier auprès de la commission de Mobilité de la Belgique pour que cette dernière puisse étudier de près l’idée d’une instauration de la tolérance zéro en matière d’alcool pour les jeunes automobilistes. Et ce, en espérant que cette deuxième fois sera peut-être la bonne. En y regardant de près, l’on pourrait dire que la partie n’a pas tout à fait tort d’y croire. Tout simplement parce que, cette fois, les principaux organismes de sécurité routière du pays sont favorables à l’idée. L’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) est l’un d’eux en précisant dans une note que : « Elle adhère à la proposition de loi visant à introduire un taux proche de zéro pendant une période limitée pour les conducteurs novices ». VIAS, l’Institut Belge pour la Sécurité Routière est également de la partie en précisant que : « C’est tout à fait logique d’avoir une alcoolémie diminuée pour les conducteurs novices ». Et il faut dire que ces établissements ne sont pas les seuls à partager ce point de vue puisque des particuliers aussi y adhèrent comme pour le cas de deux jeunes qui ont récemment obtenu leur permis et qui se sont respectivement exprimés en ces termes : C’est une bonne idée, il y a trop d’accidents sur la route. « Moi, je trouve que c’est bien que ce soit interdit, parce que ça ne se fait pas de boire au volant, c’est imprudent ». Les concernés ont intérêt à faire plus attention En Belgique comme dans de nombreux autres pays, la souscription à une assurance auto jeune conducteur est certes la meilleure solution pour s’assurer une meilleure protection en cas d’accident de la route. Mais la situation serait encore plus viable si les concernés pouvaient réduire les risques en évitant la conduite en état d’ivresse. C’est dans cette optique que le projet de loi susmentionné est proposé. Et s’il venait à être adopté, les nouveaux détenteurs de permis ont intérêt à faire plus attention. Tout simplement parce que la législation belge est d’ores et déjà à cheval dans ce domaine ne serait-ce que de tenir en compte le fait que la sanction encourue est la déchéance du droit de conduire. Et ce, pour un taux d’alcoolémie dans le sang supérieur à 0,5 g/l. Un seuil qui se verra rabaissé à 0,1 g/l ou à 0,2 g/l voir 0 g/l si l’on se réfère aux normes adoptées par les 24 nations européennes qui s’y sont déjà lancées. Celui qui pénalisera davantage les concernés qui verront leur permis retiré, mais qui devront également suivre une formation sur mesure destinée à les remettre dans le droit chemin. À noter qu’un automobiliste est considéré comme novice tant que son permis est âgé de moins de trois ans.