Un autre établissement bancaire pris dans les filets du régulateur britannique dans le cadre du scandale aux assurances emprunteurs qui secoue le Royaume-Uni. Cette fois, c’est la banque Clydesdale qui en fait les frais avec une amende de 21 millions de livres infligée par l’Autorité des services financiers (FSA). Rappel sur le scandale aux assurances emprunteurs britanniques La filiale britannique de National Australia Bank (NAB) se voit en effet reprocher ses abus et manquements en matière de vente d’assurances emprunteurs, les fameuses PPI ou « payment protection insurances ». Pour rappel, il s’agit de polices accompagnant la souscription de crédit, et dont le rôle est de protéger les emprunteurs en cas d’incident de la vie entraînant l’impossibilité de rembourser leurs échéances. Le régulateur britannique impose des règles de gestion strictes aux établissements bancaires et sociétés de crédit, règles que Clydesdale, comme plusieurs autres groupes bancaires, ont bafouées. Des centaines de milliers de contrats ont été vendus aux emprunteurs sans leur consentement explicite, et la grande majorité comporte des clauses cachées privant ces derniers de la couverture convenue quand ils en avaient besoin pour s’éviter des difficultés financières. Jusqu’au milieu des années 2000, les banques de détail britanniques ont réalisé des profits colossaux grâce à ces produits. Mais entre 2011 et décembre 2014, avec l’éclatement de cet énorme scandale financier de l’autre côté de la Manche, le total des dédommagements versés a déjà atteint 18 milliards de livres. Clydesdale écope d’une amende de 20,7 millions de livres Chez l’enseigne basée à Glasgow, ce sont quelque 90.000 souscripteurs floués qui ont déposé plainte. Clydesdale a ainsi écopé de la plus lourde sanction jamais infligée en ce qui concerne les PPI. 20,7 millions de livres, soit l’équivalent de 28,7 millions d’euros, c’est la somme dont la banque devra s’acquitter pour sa gestion désastreuse des plaintes et procédures de dédommagement imposées. Selon la FSA, la banque a également trompé le service du médiateur financier. Non seulement elle a rejeté sans fondement 42 000 plaintes sur les 126 600 déposées, mais la compensation accordée à 50 000 clients était inférieure aux montants effectivement dus. En sus de la pénalité, Clydesdale a l’obligation de réétudier l’intégralité des dossiers soumis avant août 2014 par les clients lésés.