La baisse du budget de l’État, qui impose une économie de dix milliards d’euros sur les dépenses publiques touche de plein fouet l’écologie. Dans le domaine du logement, certaines aides à la rénovation énergétique sont ainsi rabotées, notamment Ma PrimRénov’. Une baisse focalisée sur les chaudières et les poêles à bois dans un premier temps Ma PrimRénov’ a été mise en place pour financer des travaux liés aux économies d’énergie et à la transition écologique. Pour l’année 2023, son coût total a représenté 2,5 milliards d’euros. Dans un premier temps, ce sont les opérations de remplacement des chaudières et des poêles à bois qui seront concernées par la baisse. Ainsi, l’installation d’une chaudière à granulés passe de 10 000 euros à 7 000 euros pour les familles les plus modestes. Cette aide est rognée de 1 000 euros pour tomber à 3 000 euros pour les ménages intermédiaires éligibles. Pour les foyers à inserts et alimentés par bûches, le coup de pouce financier tombe à 2500 euros au lieu de 1800 euros depuis le 1er avril dernier. ImportantPar ailleurs, il ne sera plus possible d’obtenir la prime sans la réalisation d’un audit énergétique réglementaire obligatoire. Jusque-là, un simple audit incitatif, moins contraignant, était suffisant pour valider un dossier de demande pour MaPrimRénov’. Pas encore de recentrage pour les travaux globaux Lors de l’annonce des restrictions budgétaires appliquées à MaprimRénov’, le gouvernement a souligné la facture très élevée des travaux uniques comme le remplacement d’une chaudière, l’isolation d’une fenêtre ou encore celle de la toiture. En effet, le bilan énergétique final est loin d’atteindre l’objectif souhaité. En conséquence, l'Exécutif a accordé un délai de quelques mois aux demandeurs pour se préparer à des rénovations globales. Ainsi, d’ici 2025, MaPrimRénov’ sera recentré sur les travaux d’envergure, éliminant de fait les mono-gestes, c’est-à-dire les projets qui concernent un seul type d’installations (chauffage, ouvertures, toiture…). Les travaux de décarbonation, comme le remplacement d’un chauffage à gaz par une pompe à chaleur, font exception et pourront donner droit à l’aide sans entamer une rénovation d’ensemble. Les professionnels du secteur craignent une baisse d’activité liée au prochain recentrage de MaPrimRénov’, avec de nombreux ménages qui risquent de renoncer à remplacer leur dispositif de chauffage, faute de moyens. A retenir Le budget accordé par l’État à MaPrimRénov’ a été raboté d’un milliard d’euros pour cette année 2024. Les travaux d’installation de système de chauffage à bois (bûches, pellets…). À partir de 2025, cette aide à la transition énergétique sera recentrée sur les travaux de rénovation globale et de décarbonation.