Malgré les prévisions alarmistes des experts dans un contexte de crise, les chiffres du crédit à la consommation ont fortement augmenté durant le premier trimestre de l’année, avant de ralentir entre avril et mai. Accélération de la croissance en début d’année… En début 2016, le nombre de crédits consommation octroyés par les banques a amorcé une croissance qui s’est maintenue pendant les trois premiers mois dans des proportions encore plus importantes qu’en décembre de l’année dernière. En total annuel glissant pour le premier trimestre, l’encours de prêts à la consommation en France a progressé de 5 %. Ce taux est similaire à celui de la zone euro, à 5,1 %, mais dépasse par exemple celui de l’Allemagne de 0,9 %. Si l’on s’intéresse aux montants, en milliards d’euros, l’encours a atteint 153,4 en mars 2016. En comparaison, il était de 151,8 milliards au mois de décembre et un an plus tôt, il n’était que de 146,9 milliards. … suivie d’un léger essoufflement en juin Après un premier trimestre en hausse constante, le crédit à la consommation a enregistré un léger recul au cours des trois mois suivants. Ainsi, son rythme d’augmentation, qui est passé de 5,2 % à 5,9 % entre avril et mai, est retombé à 5,6 % aux premiers jours de l’été. De son côté, au même moment, l’encours brut est estimé à 156 milliards d’euros. Bien que ces données montrent un ralentissement par rapport au dynamisme du secteur observé en début d’année, le regain de confiance des consommateurs observé depuis 2004 est bien réel. Pour preuve, les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner à nouveau vers l’emprunt pour financer les projets les plus divers. Succès notable de la LOA En juin dernier, l’association française des sociétés financières (ASF) a publié son rapport mensuel concernant l’octroi de crédits à la consommation par les organismes spécialisés. Dans la catégorie regroupant les prêts affectés, les crédits renouvelables et les prêts personnels « traditionnels », l’heure est à une baisse généralisée. Ce mouvement est contraire à celui des opérations de location avec option d’achat (LOA), qui connaissent un franc succès depuis quelques mois. Avec un accroissement de 31,1 % sur un an, les performances de la LOA compensent largement la perte enregistrée sur les emprunts dits classiques.