La récente étude de l’UFC-Que Choisir risque de faire grincer des dents… Dans un rapport publié sur son site le 28 octobre dernier, l’association de consommateurs dresse un bilan négatif du crédit d’impôt pour la transition énergétique, qu’elle juge dispendieux pour un résultat « calamiteux ». CITE : un échec patent Mis en place en 2005, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) s’avère trop cher, sans obtenir des résultats satisfaisants, fustige l’UFC-Que Choisir dans un rapport publié mercredi dernier. Selon l’association de consommateurs, ce mécanisme fiscal, censé encourager les ménages à engager des travaux d’économie d’énergie, aurait déjà coûté la bagatelle de 15,6 milliards d’euros aux caisses de l’État. Dix ans après son lancement, l’échec est patent. Les dépenses réelles des ménages en travaux de rénovation énergétique ont stagné depuis 2009, qui oscillent autour de 12 milliards d’euros par an (hors crédit d’impôt). Et, alors que le crédit d’impôt a reculé de 1,97 milliard d’euros entre 2008 et 2013, le marché de la rénovation n’a régressé que de 2,31 milliards d’euros. ImportantCes chiffres montrent que le crédit d’impôt « n’a pas d’effet d’entraînement, puisque les subventions accordées ne sont pas à l’origine des dépenses supplémentaires des ménages destinées à la rénovation », analyse l’UFC-Que Choisir. Pourtant, l’heure est à l’urgence, comme le rappelle le rapport : « 23 millions de logements ont des performances énergétiques médiocres, voire déplorables, et la facture énergétique de chaque logement peut atteindre 1 697 € ». Autre point noir relevé par l’étude : une bonne partie des ménages ayant bénéficié de ce dispositif se sont contentés d’acquérir des équipements à peine éligibles, seulement un tiers des ménages se sont concentrés sur les travaux d’isolation, indispensables pour réduire – jusqu’à 75 % – les déperditions d’énergie. Lever les freins Pour l’UFC-Que Choisir, une réforme de ce dispositif est nécessaire. L’association de consommateurs exhorte ainsi les députés, dans le cadre du projet de loi de finances 2016 : À mettre en place un crédit d’impôt progressif (en taux et en niveau), qui sera calculé sur la performance thermique obtenue après travaux et non plus sur les équipements installés ; À autoriser le cumul de l’Éco PTZ avec le CITE pour aider les ménages qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique coûteux.