Le Crédit Mutuel-CIC a enregistré une hausse de 8,3 % de son bénéfice net lors de l’exercice 2014. Michel Lucas, président du groupe, a profité de l’occasion pour revenir sur les tensions qui l’opposent au patron d’Arkéa. Le Crédit Mutuel de l’est en très grande forme Lors d’une conférence de presse, Michel Lucas, patron du groupe Crédit Mutuel, a présenté les résultats du CM 11 - CIC, qui regroupe le CIC et onze des dix-huit caisses régionales du groupe mutualiste. La banque fédérative affiche une grande performance au titre de l’exercice 2014. Elle a passé les « stress tests » sans encombre et a renforcé sa solidité financière avec un ratio de fonds propres durs à 14,5 %, avec 34,9 milliards d’euros de capitaux propres. Michel Lucas s’est même permis de répondre à ses adversaires qui l’ont taxé de « paysan » de la banque lorsqu’il a lancé son groupe. « La surprise fut générale quand j’ai choisi de renouveler mon mandat de PDG du CIC l’an passé. J’ai exécuté ce que j’avais décidé, sans pour autant faire un tapage médiatique comme c’est le cas dans les autres banques », a-t-il déclaré en marge de la présentation des résultats du CM 11 - CIC. Il revient également sur les différends qui l’opposent au Crédit Mutuel Arkéa, avec lequel il est en désaccord sur la gouvernance au sein du groupe mutualiste. Interrogé à ce sujet, il n’a manifesté aucune inquiétude et a réitéré sa confiance dans le pouvoir judiciaire. Un bénéfice net en hausse de 8,3 % L’homme fort du groupe bancaire, qui s’est dit « au calme », avait démissionné de trois de ses mandats de président dans les filiales du groupe. Il sera remplacé à la tête du CM 11 - CIC par Nicolas Théry et Alain Fradin. Ces derniers ont également esquissé un large sourire puisque, dans un contexte de taux bas contraignant les marges, le produit net bancaire s’est stabilisé à 11,97 milliards d’euros. Alors que le bénéfice a progressé de 8,3 %, à 2,17 milliards d’euros, dopé par une réduction de 20 % du coût du risque, qui affiche des reprises de provision, et par la cession des parts détenues dans la banque italienne Banco Popolare di Milano. Ses résultats ont toutefois été amputés par les mauvaises performances de deux activités. Outre-Rhin, la filiale allemande du CM-CIC Targo Bank a d’abord été contrainte de rembourser des frais sur des dossiers de prêt personnel (affecté et non affecté). Aussi, le groupe a réduit par deux les fonds propres destinés aux activités de marchés afin de limiter les risques.