Le marché du crédit n'a jamais autant souffert du manque d'intérêt que lui portent les ménages français. Une baisse historique de la production est constatée dans le secteur. Si le crédit à la consommation fait grise mine, le prêt immobilier parvient tant bien que mal à se stabiliser. Le crédit à la consommation de moins en moins plébiscité par les ménages L'Observatoire des crédits aux ménages dresse un bilan mitigé de l'état du marché du crédit dans l'Hexagone. Les résultats sont quelque peu inquiétants. En effet, il a constaté une baisse notable de la production de crédits. Les ménages boudent ce mode de financement depuis maintenant quatre années. Le manque de soutiens publics et la conjoncture difficile sont les principaux facteurs qui poussent les ménages à renoncer à leurs différents projets. D'après les statistiques, en 2009, 50,8 % d'individus détenaient un crédit. En 2013, ce chiffre est passé à 47,6 %. L'élément le plus frappant est la baisse d'engouement pour le crédit conso, qu'il s'agisse de prêts personnels ou de crédits automobiles. L'an passé, seuls 26,6 % des emprunteurs avaient souscrit à un prêt à la consommation. Pour expliquer cette situation, plusieurs facteurs sont évoqués. Dans un premier temps, avec la promulgation de la Loi Lagarde, il est devenu plus complexe de souscrire à un emprunt surtout un crédit revolving. La crise de 2008 a aussi réfréné l'enthousiasme des ménages à concrétiser leurs ambitions d'achat. Le crédit immobilier parvient à résister Si le crédit conso connaît certaines difficultés, le prêt immobilier affiche une relative solidité. Et pour cause, dans un contexte économique difficile, il n'existe pas d'autres solutions que de placer ses économies dans un investissement fiable, concret et rentable. Pour cela, il n'y a rien de tel qu'un investissement immobilier. Ce dernier est moins sujet aux fluctuations du marché et en plus, il offre un haut niveau de rendement. La preuve : il suffit de consulter les prix des maisons et des appartements dans la vente ou dans la location pour constater que les prix ne cessent de grimper. 31 % des ménages ont contracté un emprunt immobilier en 2013, un pourcentage en recul de seulement 0,4 % par rapport à 2012, contre 1 % pour les prêts à la consommation. Même si l'environnement économique n'est pas à son beau fixe, investir dans la pierre a donc toujours le vent en poupe.