Le volume des crédits à la consommation a progressé de +5,7 % en juillet, révèle la Banque de France dans un rapport récent. Par contre, les achats en biens d’équipement et en automobiles ont fortement reculé. La reprise se confirme Le crédit conso reste sur une bonne dynamique. Selon les chiffres publiés par la Banque de France, la production de crédits à la consommation a enregistré une hausse de +5,7 % au mois de juillet, pour s’établir à 156,2 milliards d’euros. Malgré de légers « trous d’air » en mai et juin, la reprise est bel et bien là. Depuis janvier 2016, les encours de ce type de prêts ont continué de croitre à un rythme exponentiel pour retrouver des niveaux qui n’étaient plus connus depuis 2010. Encouragés par des taux particulièrement attractifs, les particuliers retrouvent de l’appétence pour le crédit à la consommation. Ainsi, les taux d’intérêt des prêts amortissables ont reculé de 50 points de base depuis janvier, explique la Banque de France. Après deux mois de baisse, l’indicateur mesurant le moral des ménages s’est légèrement redressé en août, note l’Insee. L’année 2016 s’annonce donc sous les meilleurs auspices. Des chiffres à nuancer Mais voilà, un point noir vient gâcher le tableau. Les achats des ménages en biens d’équipement, principal moteur de la croissance, ont baissé pour le quatrième mois d’affilée en juin à -0,2 %, observe l’Insee. Preuve que les Français continuent à se serrer la ceinture. D’ailleurs, bon nombre d’économistes ont émis de sérieux doutes concernant les prévisions du gouvernement qui tablait sur une croissance de 1,5 % en 2016, des chiffres jugés trop optimistes. Invitée à s’exprimer sur le sujet en juillet dernier, Nathalie Damery, présidente de l’Observatoire société et consommation, s’est de son côté montrée très perplexe. Si elle reconnait qu’une hausse du crédit peut avoir un impact positif sur la croissance, elle reste toutefois persuadée qu’il n’existe pas de véritable lien entre la confiance et l’augmentation des crédits à la consommation. De plus, cette reprise est à prendre avec des pincettes, puisque ces prêts servent pour la plupart à « financer l’achat d’une voiture d’occasion ou d’un lave-vaisselle qui tombe en panne », et non pour l’acquisition de biens d’équipements neufs. Ce qui témoigne davantage d’une paupérisation de la population que d’un regain de leur pouvoir d’achat, conclut la spécialiste.