Le taux d’intérêt pour un prêt immobilier avoisine le taux zéro depuis quelques mois. Une opportunité à ne pas laisser passer pour les emprunteurs. Le constat est sans appel, le taux de crédit immobilier est en chute libre. Pourtant, les établissements bancaires restent optimistes, cette offre est destinée à enrichir leur portefeuille client en attirant de nouveaux emprunteurs. Bref historique de la baisse des taux de crédit immobilier Depuis 70 ans, les taux de crédit immobilier dans l’hexagone n’ont jamais atteint un niveau aussi bas. Lancés par la Banque Centrale Européenne, ces taux n’ont cessé de chuter depuis 2008. D’après l’observatoire du Crédit Logement, le Brexit a répercuté le marché actuel. L’impact de la politique de la BCE concerne surtout les taux du marché interbancaire européen et les taux des crédits immobiliers des banques. Pour ce qui est du crédit immobilier à taux fixe, son calcul dépend du niveau des obligations au Trésor à 10 ans. D’ailleurs, ces OAT ont subi une forte baisse de 0.19% depuis fin juin. Quelques conseils pour jouir des meilleurs taux Face à cet environnement économique caractérisé par des taux négatifs, les établissements bancaires portent plus d’intérêt à un crédit immobilier qu’à un prêt à la consommation. Pour augmenter sa clientèle, le secteur bancaire favorise la baisse des taux pour optimiser le retour des ménages jeunes et modestes. Aussi, pour profiter des meilleures propositions, les banques exigent un seuil minimum de revenus, avec une variation entre 50 000 et 100 000 euros selon l’établissement et la localisation géographique. Les banques priorisent les personnes moins de 30 ans, car ils représentent un réel potentiel professionnel. La durée du prêt ne devrait pas excéder 15 ans et l’apport par personne ne devrait pas être supérieur à 20%. Le crédit long à la baisse, stratégie de redynamisation du marché immobilier En mai 2016, la différence entre les encours des crédits immobiliers et du prêt à la consommation est de 722 milliards d’euros. En France, les encours par ménage propriétaire sont de 41 100 euros en moyenne. Cela peut s’expliquer par un taux bas de propriétaires Français endettés par rapport aux autres pays européens. En fin 2015, les encours européens représentent 6 200 milliards d’euros, dont 88% des crédits souscrits par des particuliers. Pour une bonne redynamisation du marché, les banques misent sur le taux de crédit long. En 12 mois, les professionnels de l’immobilier répertorient 830 000 ventes contre 695 000 en 2012. De plus, cette faiblesse des taux longs apparaît comme une opportunité de renégociation des crédits en cours et une ouverture pour les nouveaux emprunteurs.