Les Fintech, ces jeunes entreprises alliant finance et technologie, empiètent sur toutes les plates-bandes. Après les paiements en ligne, ils s’attaquent aujourd’hui à l’épargne et au crédit, qui sont pourtant des secteurs stratégiques pour les établissements bancaires. Prêt d’Union et Compte-Nickel, retour sur l’histoire de deux succès… Prêt d’Union : le spécialiste de la finance collaborative Plateforme de crowdfunding, Prêt d’Union est un spécialiste du peer to peer lending ou, littéralement « prêt entre particuliers ». Cette jeune pousse a construit sa réussite autour d’un concept novateur. D’abord, des particuliers investissent leur épargne dans la jeune pousse et perçoivent en retour une rémunération attractive. Et dans le contexte de taux bas actuel, l’idée est particulièrement séduisante. Puis, les fonds collectés serviront à financer les projets des ménages français, à hauteur de 3 000 € à 40 000 €, comme l’achat d’une voiture, les travaux dans un logement ou encore le financement des études des enfants. Généralement compris entre 3,4 % et 6,65 %, les taux d’intérêt sont plus avantageux que ceux pratiqués par les organismes de crédit consommation traditionnels, et le service est plus simple et plus rapide. Depuis sa création en septembre 2011, Prêt d’Union a déjà accordé près de 200 millions d’euros de crédits à des milliers de ménages, soit un doublement des volumes chaque année. Pour couvrir ses frais de fonctionnement, la plateforme prélève une commission de 2 % du montant du prêt ainsi que des frais de gestion auprès des investisseurs-prêteurs. La start-up compte atteindre l’équilibre financier l’été prochain. Compte-Nickel, ou le compte sans banque Compte-Nickel voit le jour en février 2014. Cette start-up propose aux « exclus » du système bancaire traditionnel d’ouvrir un compte courant auprès de l’un des 1000 buralistes de France. Sans condition de ressources ni de revenus, cette solution constitue une excellente alternative pour la population non bancarisée, mais séduit également les personnes qui souhaitent réduire leurs frais bancaires. En effet, le coût moyen d’un Compte-Nickel varie entre 30 € et 50 €, soit trois fois moins cher que la moyenne française (environ 190 €). La présentation d’une fiche de paie n’est pas exigée au moment de l’inscription et, une fois le compte activé, le client reçoit une carte de paiement Mastercard et un relevé d’identité bancaire. Le succès a été au rendez-vous, puisque depuis son lancement, 150 000 comptes ont été ouverts.