Le choix du garagiste qui effectue les réparations sur un véhicule accidenté fait partie des droits de l'automobiliste. C'est un des acquis de la loi Hamon. Certains assureurs ne reculent cependant devant aucun stratagème pour diriger leur client vers le prestataire qu'ils désignent. Un droit consacré par la loi Après un accident, le propriétaire du véhicule est obligé de se présenter dans un garage pour faire faire un constat des dommages occasionnés et éventuellement des réparations si le véhicule n'est pas mis en épave. Depuis la Loi Hamon ? la même loi sur la consommation qui a officialisé la possibilité de délégation d'assurance dans le cadre des crédits immobiliers ?, il a toute latitude pour se rendre auprès du garagiste de son choix... du moins en théorie. Dans la pratique, les assureurs n'hésitent pas à obliger leurs clients à se rendre auprès de leurs garagistes agréés. Et ce alors même que le Journal Officiel a consacré le principe de la liberté de choix à travers la publication d'un arrêté en date du 24 juin 2016. La méthode la plus usitée est généralement l'envoi d'un courrier " invitant " l'assuré à se rendre auprès d'un prestataire " recommandé " par l'expert... qui s'avère généralement être le garagiste " maison " de l'assureur. Des abus multiples liés à un facteur unique : l'argent Certaines assurances auto n'hésitent même pas à rediriger des véhicules déjà expertisés auprès d'un garage vers leur réparateur accrédité. D'autres optent pour une voie plus douce, en mettant en avant la possibilité de bénéficier d'une remise si leur client se décide finalement à choisir le garagiste qu'elles recommandent. La motivation derrière ces pressions plus ou moins bien dissimulées semble assez clairement économique. Les assurances ont à coup sûr négocié des tarifs serrés avec leurs prestataires. En obligeant ainsi leurs clients à se rendre chez eux, elles allègent quelque peu la note et réalisent des économies qui, une fois additionnées au plan national, sont probablement loin d'être négligeables. Il appartient ainsi au consommateur de se battre pour faire valoir ses droits auprès de son assurance auto.