Le marché de la voiture de luxe connaît-il la crise ? En tout cas, les ventes du constructeur automobile Ferrari explosent par rapport à celles de la concurrence. Voilà ce qui ressort des résultats du premier semestre de l’année 2019. Encore faut-il relever le défi de la lutte contre la pollution atmosphérique à l’échelle internationale. Parmi les voitures plébiscitées par les plus grandes fortunes figurent les modèles de la marque ayant comme emblème le cheval cabré. En effet, son patron, Louis Camilleri, avoue que la liste des commandes ne cesse de s’allonger au point d’atteindre un nombre record. Caractérisées par un mode de consommation ostentatoire, les préférences de la jet set resteront-elles toujours les mêmes à l’heure de l’électrification dans le secteur de l’automobile ? À ce propos, le dirigeant actuel ne manque pas de souligner que ce ne sont pas les ressources qui manquent. La gamme se verdit de manière progressive. Le constructeur italien compte bien investir dans les modèles électriques de luxe L’industriel transalpin a décidé de produire 10 000 voitures par an. Il n’est pas bien loin d’atteindre son objectif étant donné la vitesse à laquelle les modèles s’écoulent sur le marché. Le défi à relever est ailleurs. Au risque de devoir s’acquitter d’importantes pénalités, les modèles Ferrari devront s’aligner aux normes sur les émissions de CO2, aussi évolutives soient-elles. Si Louis Camilleri ne s’est pas particulièrement inquiété des montants en jeu par rapport aux éventuelles sanctions, il mise sur le déploiement des voitures hybrides. À ce sujet, il cible le marché chinois avec la commercialisation des SUV Purosangue. L’ancien patron de Philip Morris annonce : Nous proposerons des véhicules hybrides l'an prochain sur le marché chinois, cela nous permettra d'obtenir des avantages fiscaux et donc de pouvoir améliorer notre flexibilité sur les prix. Philip Morris En effet, le patron de Ferrari examine attentivement la manière dont les véhicules électrifiés de la marque vont être lancés sur le marché de l’automobile d’ici 2022 : Nous devons nous concentrer sur la bonne manière de continuer à se différencier comme nous le sommes avec les moteurs thermiques, sur la façon de faire une voiture électrique qui soit une vraie Ferrari. Louis Camilleri Des objectifs revus à la hausse avec des ventes 15 % plus performantes que l’année précédente Avec 5 281 véhicules commercialisés au premier semestre 2019, Ferrari relève son chiffre d’affaires de 11 %. La marge d’exploitation a également augmenté de 32,5 %. La tendance ne diffère pas sur le plus grand marché à l’échelle mondiale. En Chine, les immatriculations font un bond de 63 %, d’autant que Ferrari a anticipé les effets de l’application éventuelle de la norme écologique sur ce territoire. En est-il de même pour les compagnies d’assurance auto de luxe, dont les prix se reflètent sur tout comparateur assurance auto ? Dans l’ensemble, le constructeur italien continue de sortir des modèles conçus sur-mesure et en séries limitées. Ces dernières représentent déjà, sur le premier semestre 2019, 25 % des ventes. Les véhicules vintage ne sont pas en reste. D’ailleurs, leur commercialisation accroît la rentabilité par voiture vendue, sachant que les coûts afférents à la recherche ont totalisé 445 millions d’euros au cours des six premiers mois de l’année. En tout cas, Ferrari a revu son objectif en termes de flux de liquidités à la hausse alors même que les autres marques ont dû faire l’inverse. C’est notamment le cas de l’industriel Aston Martin qui a vu son titre baisser considérablement.