Devenir propriétaire. Beaucoup en rêve, surtout lorsqu’on a atteint un certain âge et qu’il faut alors faire face aux responsabilités. Mais un constat alarmant pourrait décourager plus d’un dans cette quête de stabilité : acheter une maison, ce n’est plus à la portée de tout un chacun, tant s’en faut. Le pouvoir d’achat est en nette baisse Ce que l’on appelle « les nouveaux acquéreurs », c'est-à-dire les ménages ayant acheté leur résidence principale lors des cinq dernières années, se sont fait rares de 2004 à nos jours, la faute sans doute à la crise économique. Important En effet, lors de cette période, le prix de l’immobilier n’a cessé de grimper, tandis que le pouvoir d’achat des ménages s’est tassé. Lors de la décennie 1998 - 2008, le prix de l’immobilier a connu une flambée de l’ordre de +140 %. De son côté, toujours sur la même période, le revenu des ménages n’a progressé que de +40 %. Après 2008, la situation s’est un tout petit peu améliorée et, jusqu’en 2015, la hausse constatée sur le prix des logements n’est « que » de +20 %, mais le revenu disponible par ménage connait encore une évolution négative (bien que moindre), à savoir -2 %. Le profil type des nouveaux acquéreurs Selon l’Insee, qui a mené cette étude et dévoilé ces chiffres, la raréfaction des « nouveaux acquéreurs » peut s’expliquer par le fait que les personnes seules ainsi que les acheteurs âgés de 60 à 69 ans constituent désormais une part beaucoup plus importante de la clientèle cible. Or, ces catégories de personnes sont les moins susceptibles de procéder à l’achat d’une maison. Ceux qui le sont le plus, autrement dit « le profil type » selon l’Insee, ce sont les couples avec enfants, dont la personne de référence (c’est-à-dire l’individu qui participe le plus aux besoins du ménage ou, le cas échéant, le plus âgé) est : âgé de 30 à 39 ans ; gagne entre 1 139 et 1 330 € par mois (entre 13670 et 15970 € par an) ; vit dans une commune de plus de 100 000 habitants ; n’a reçu aucun héritage. En 2004, les acheteurs correspondant à ce profil type avaient 29 % de chances de voir leur projet se concrétiser. En 2015, ce chiffre est passé à 23 %. Et à moins que le taux immobilier ne connaisse brusquement une chute spectaculaire, la chance des personnes seules de devenir propriétaire récent devrait observer la même trajectoire descendante.