Le surendettement constitue une réalité socio-économique complexe qui affecte de nombreux ménages. En 2024, les statistiques de la Banque de France révèlent une augmentation des dépôts de dossiers, notamment dans la Somme et dans l’Oise. Ce phénomène est souvent le résultat d’une combinaison de facteurs, tels que des choix financiers imprudents, des événements imprévus et des pressions économiques structurelles. Les origines multiples du surendettement Le surendettement trouve ses racines dans une variété de situations personnelles et économiques. Parmi les cas récurrents, l’utilisation excessive des crédits à la consommation représente un facteur de risque majeur. D’autres facteurs, comme l’inflation, jouent également un rôle déterminant. Entre 2022 et 2023, la hausse des coûts de l’énergie et des biens de première nécessité a contraint de nombreux foyers modestes à recourir à des crédits pour subvenir à leurs besoins essentiels. Les familles monoparentales et les ménages à faible revenu sont particulièrement vulnérables face à ces pressions économiques. Les conséquences économiques et sociales Les répercussions du surendettement ne se limitent pas aux difficultés financières. Elles peuvent impacter de manière profonde la santé mentale, les relations sociales et la stabilité familiale. Sur le plan économique, les ménages surendettés voient souvent leurs capacités d’emprunt futures limitées. Du fait de leur inscription au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP), ils se voient refuser l’accès à des instruments financiers courants, comme les cartes de crédit classiques, et doivent utiliser des moyens de paiement plus restrictifs. Les mécanismes d’accompagnement des individus surendettés La Banque de France encadre le dispositif de traitement du surendettement des particuliers. Cette procédure offre un accompagnement et des solutions adaptées aux situations individuelles. La première étape consiste à déposer un dossier auprès de la commission de surendettement, contenant l’ensemble des données financières du demandeur (revenus, dépenses, dettes et patrimoine). La commission examine le dossier et peut mettre en œuvre différentes mesures : Le plan conventionnel de redressement : un accord est négocié entre le débiteur et ses créanciers, avec un rééchelonnement des dettes et éventuellement une réduction des taux d’intérêt. Le rétablissement personnel : cette procédure, avec ou sans liquidation judiciaire, permet un effacement partiel ou total des dettes lorsque la situation du débiteur est irrémédiablement compromise. Il convient de préciser que l’intervention de la Banque de France suspend les procédures de recouvrement des créanciers. Par ailleurs, des associations d’aide aux personnes surendettées fournissent un soutien psychologique et technique afin d’assister les individus dans la restructuration de leurs finances et l’adoption de meilleures pratiques budgétaires. À retenir Le surendettement, en progression en 2024, résulte de facteurs divers : usage excessif du crédit, choc inflationniste impactant les budgets modestes, aléas de la vie. Ses conséquences dépassent le strict cadre financier, affectant la santé mentale et les liens sociaux. La Banque de France offre un recours via la commission de surendettement, pouvant mener à un plan de redressement ou un rétablissement personnel. Un accompagnement associatif complète ce dispositif.