Mis en place en 2024, le dispositif de leasing social a permis à un public jusqu’alors peu motorisé d’accéder à la voiture électrique. En subventionnant une partie de la mensualité, l’État a souhaité démocratiser cette technologie et réduire l’empreinte carbone du parc automobile français. Un profil type de bénéficiaire Les données recueillies sur les premiers bénéficiaires du leasing social révèlent un profil socio-économique bien précis. Contrairement aux acheteurs traditionnels de voitures neuves, dont l’âge moyen dépasse les 50 ans, les locataires de véhicules électriques subventionnés semblent plus jeunes, avec une moyenne d’âge de 40 ans. Cette différence s’explique en partie par le fait que les véhicules proposés dans le cadre du leasing social sont généralement des modèles d’entrée de gamme, plus adaptés aux besoins et aux budgets des jeunes actifs. Par ailleurs, le leasing social a permis d’aider des ménages aux revenus modestes. Important En effet, 40 % des bénéficiaires gagnent moins de 10 200 euros par an, un seuil bien inférieur au revenu médian des Français. Cette donnée souligne l’efficacité du dispositif en termes d’inclusion sociale et de lutte contre les inégalités d’accès à la mobilité. Un succès en demi-teinte ? Si le leasing social a indéniablement permis d’accélérer la transition vers la mobilité électrique, plusieurs questions restent en suspens. Tout d’abord, le succès de cette opération repose en grande partie sur le montant des subventions accordées par l’État. Or, les finances publiques sont contraintes et il parait difficile de savoir si ce type de dispositif pourra être pérennisé à long terme. Ensuite, il n’est pas possible de déterminer avec précision l’impact environnemental du leasing social. Si la généralisation de la voiture électrique contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, il convient de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des véhicules, de la production des batteries à leur recyclage. Enfin, l’avenir de ce dispositif demeure incertain. Sa reconduction en 2025 dépendra des choix politiques du prochain gouvernement. Il est probable que les modalités de financement et les critères d’éligibilité soient revus afin d’optimiser l’impact du leasing social, notamment sur la transition énergétique. Son succès repose sur la possibilité offerte aux ménages aux revenus modestes d’accéder à des véhicules électriques en LOA ou LLD, à des conditions financières avantageuses. Ces formules de location permettent de réduire le coût d’acquisition d’un modèle électrique et de faciliter sa transition vers une mobilité plus propre. À retenir Le leasing social a permis à des ménages modestes d’accéder à des véhicules électriques grâce à des subventions étatiques. Les bénéficiaires sont majoritairement jeunes et à faibles revenus, avec un profil socio-économique spécifique. L’avenir du dispositif est incertain en raison de contraintes budgétaires et de la nécessité d’évaluer son impact environnemental global.