L’industrie automobile française continue de suivre une trajectoire négative, avec une baisse constante de son activité. En 2022, seulement 1,3 million de véhicules ont été produits dans le pays. Cette tendance s’est considérablement accélérée au cours des deux dernières décennies, alors qu’en 2005, 3,5 millions de modèles ont été fabriqués. Selon une récente étude du cabinet Inovev, la production automobile en France a atteint l’année dernière son niveau le plus bas depuis 60 ans. Un contraste avec la reprise de la production mondiale Le volume de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers produits dans les usines françaises a chuté de manière significative, totalisant seulement 1,3 million d’unités. Contrastant nettement avec ces mauvaises performances, la production mondiale de véhicules a enregistré une progression de +4 % l’année dernière, atteignant près de 84 millions de modèles assemblés. Le continent asiatique occupe désormais une position dominante, représentant 60 % de la production mondiale, avec près de 50 millions d’unités. Toutefois, c’est en Amérique du Nord que la croissance de la production a été la plus remarquable, avec une augmentation de +12 %. Cette hausse est notamment due aux relocalisations stimulées par les mesures protectionnistes américaines, telles que l’Inflation Reduction Act. En revanche, l’Europe a connu une baisse de -5 % de sa production automobile. Les conséquences de choix stratégiques Important L’effondrement de la production automobile en France est largement attribuable aux politiques de délocalisation mises en place par les constructeurs. Selon Inovev, cette situation découle principalement de la délocalisation massive des petits modèles tels que la Renault Twingo, la Peugeot 208 et la Citroën C3, amorcée dès le début des années 2000. De nombreux modèles de catégorie moyenne ont également suivi cette voie, tandis que certains constructeurs ont choisi de fabriquer leurs modèles haut de gamme en Chine, à l’instar de la Citroën C5X et de la DS 9. Sans oublier le désamour pour les monospaces qui a aussi contribué au déclin de la production. Renault a progressivement recentré sa production sur les modèles utilitaires, en attendant le succès de ses voitures électriques « made in France », qui pourraient atteindre les 400 000 unités vendues d’ici 2025 et 800 000 unités d’ici 2030. De son côté, Stellantis a produit 615 000 véhicules en France en 2022, dépassant le constructeur japonais Toyota qui a fabriqué 280 000 unités sur le territoire. Enfin, Smart a cédé sa place à Ineos dans son usine alsacienne de Hambach. Ce changement a eu lieu dans le cadre d’une restructuration et d’une redéfinition des activités industrielles dans la région. À noter que l’achat d’un nouveau véhicule implique la souscription d’une assurance auto. Faire jouer la concurrence permet de trouver un contrat avantageux. À retenir L’effondrement de la production automobile en France se poursuit et s’est même accéléré ces vingt dernières années. La délocalisation est la principale cause de ce déclin.