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Comment se désolidariser d’un crédit conso ? Procédure, conditions et lettre modèle

Écrit par LEROUX Élisa . Mis à jour le 1 octobre 2025 .
Temps de lecture : 9 min

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Lorsque deux personnes contractent un crédit à la consommation ensemble, elles s’engagent à rembourser solidairement les sommes dues. Mais lorsque la vie prend un autre chemin — séparation, divorce, rupture d’un PACS — il devient nécessaire pour l’un des deux co-emprunteurs de sortir de cet engagement.

Cette démarche, appelée désolidarisation, permet à l’un des emprunteurs de se dégager de la responsabilité du prêt. Voici les étapes, les conditions, les conséquences et les recours possibles pour se désolidariser d’un crédit conso.

L’essentiel à retenir

  • La désolidarisation d’un crédit à la consommation permet à l’un des co-emprunteurs de se dégager de son obligation de remboursement. Elle intervient le plus souvent après une séparation ou un divorce.
  • Cette démarche nécessite l’accord de l’établissement prêteur, qui s’assure que l’autre co-emprunteur dispose des ressources suffisantes pour assumer seul la charge du crédit, ainsi que le consentement de ce dernier.
  • L’étude de la solvabilité du co-emprunteur restant est déterminante. La banque examine en détail ses revenus, ses charges, et son taux d’endettement. En l’absence de garanties suffisantes, la désolidarisation peut être refusée.
  • Si la banque rejette la demande, des solutions alternatives peuvent être envisagées : rachat de crédit, mise en vente du bien, ou recours à un juge.
  • Lorsque le crédit est dit « affecté » (finançant un bien précis), l’emprunteur qui se désolidarise perd généralement tous ses droits sur le bien financé.
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Désolidarisation d’un crédit conso : définition et contexte

La désolidarisation permet à l’un des co-emprunteurs d’un crédit conso de se retirer de l’engagement, notamment en cas de séparation ou de rupture de PACS. Il ne s’agit pas d’une démarche automatique ni immédiate : elle repose sur une décision conjointe entre les parties, validée par l’organisme prêteur.

Que signifie être co-emprunteur d’un crédit à la consommation ?

Lorsqu’un crédit à la consommation est contracté à deux, chaque emprunteur est engagé à hauteur de la totalité de la dette. Cela signifie que si l’un d’eux ne peut ou ne veut plus payer, l’autre est tenu de rembourser l’intégralité des échéances. C’est ce que l’on appelle la solidarité des co-emprunteurs.

Autrement dit, si l’un des co-emprunteurs cesse de payer, l’organisme de crédit peut se retourner intégralement contre l’autre, même si celui-ci n’est pas responsable de la situation.

En pratique, de nombreux particuliers découvrent ce principe au moment d’une séparation difficile : « mon ex ne paie plus le crédit consommation » devient alors une réalité lourde de conséquences pour celui ou celle qui reste engagé. Il est donc essentiel de formaliser une désolidarisation le plus tôt possible afin d’éviter tout contentieux.

Dans quels cas demander la désolidarisation d’un crédit à deux ?

La désolidarisation intervient souvent à la suite d’une rupture : divorce, séparation, fin de cohabitation. Mais elle peut aussi être sollicitée dans d’autres contextes, comme un désaccord persistant entre co-emprunteurs ou une volonté de rééquilibrer ses engagements financiers.

Dans certains cas, un seul emprunteur souhaite conserver le bien financé — un véhicule, un équipement ou un financement de travaux — et l’autre souhaite se dégager de toute responsabilité. Cette démarche peut également répondre à un besoin pratique : retrouver une capacité d’emprunt suffisante pour financer un autre projet (achat immobilier, prêt personnel). Dans tous les cas, il est important d’anticiper cette demande, car elle nécessite une analyse approfondie par le prêteur.

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Quelles conditions pour se désolidariser d’un crédit conso ?

Se désolidariser d’un crédit ne se décrète pas unilatéralement. Cette démarche suppose l’accord de la banque, qui doit s’assurer que l’emprunteur restant est en mesure de poursuivre seul le remboursement. Certaines conditions strictes doivent être réunies.

La première exigence porte sur la solvabilité du co-emprunteur qui reprend le crédit. La banque va vérifier si ses revenus, ses charges et son taux d’endettement lui permettent d’assumer les mensualités sans mettre en péril sa situation financière. Des justificatifs comme les bulletins de salaire, les avis d’imposition et les relevés bancaires seront donc demandés.

Ensuite, le consentement mutuel est essentiel : le co-emprunteur restant doit accepter de reprendre le crédit seul. À défaut, la désolidarisation ne peut être actée. L’établissement prêteur pourra également demander un avenant au contrat, voire la souscription d’une nouvelle assurance emprunteur.

Enfin, certaines banques appliquent des frais pour cette modification contractuelle. Ces frais sont variables selon les établissements mais peuvent aller jusqu’à une centaine d’euros.

Étapes pour se désolidariser d’un crédit à la consommation

La désolidarisation d’un crédit à la consommation implique plusieurs démarches successives. Elle ne peut être effective qu'après validation par l’établissement prêteur. Voici les principales étapes à suivre pour mener à bien cette procédure.

Obtenir l’accord entre co-emprunteurs

Avant toute chose, il est indispensable que les deux parties soient d’accord : l’un exprime sa volonté de se désengager, l’autre accepte de reprendre seul la charge du prêt. Sans cet accord mutuel, aucune désolidarisation ne peut être envisagée, sauf décision judiciaire.

Rédiger une lettre formelle à la banque

Une fois l’accord obtenu, les co-emprunteurs doivent adresser un courrier commun à la banque. Cette lettre doit mentionner la référence du prêt, expliquer la situation (séparation, divorce, etc.) et formuler la demande de désolidarisation. Elle doit impérativement être signée par les deux parties.

Modèle de lettre de désolidarisation

[Vos nom et prénom]
[Adresse complète]
[Téléphone / Email]

À l’attention du service des prêts
[Nom de la banque ou de l’organisme prêteur]
[Adresse de l’agence ou du siège]

Objet : Demande de désolidarisation du crédit à la consommation n°[référence]

Madame, Monsieur,

Je vous adresse la présente afin de vous faire part de ma volonté de me désolidariser du contrat de crédit à la consommation n°[référence], signé le [date] avec [nom du co-emprunteur].

Suite à un changement de situation personnelle (séparation/divorce/etc.), nous avons convenu, d’un commun accord, que [nom du co-emprunteur] poursuivrait seul le remboursement du prêt. Je vous serais reconnaissant d’étudier la possibilité d’un avenant au contrat en ce sens, et reste à votre disposition pour fournir tous les justificatifs nécessaires à l’étude de ce dossier.

Je vous remercie par avance de l’attention portée à cette demande, et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

[Signature]

Joindre un dossier justificatif

Ce courrier doit être accompagné de tous les justificatifs utiles : pièces d’identité, documents attestant la nouvelle situation personnelle, et surtout justificatifs financiers du co-emprunteur qui souhaite reprendre seul le prêt (revenus, charges, relevés bancaires, taux d’endettement). La banque utilisera ces éléments pour réévaluer sa capacité de remboursement.

Attendre l’étude et la décision de la banque

La banque procède ensuite à une analyse approfondie de la situation. Elle vérifie si l’emprunteur restant est en mesure d’assumer seul les mensualités. Cette étape peut prendre plusieurs semaines. En cas de refus, des alternatives existent.

Signature d’un avenant au contrat

Si la banque donne son accord, un avenant au contrat de crédit est rédigé. Ce document officialise la désolidarisation : il transfère la totalité de l’obligation de remboursement à un seul emprunteur, et modifie les conditions du contrat en conséquence.

Révision de l’assurance emprunteur

La désolidarisation implique également une mise à jour de l’assurance emprunteur. L’assureur doit réévaluer le risque porté uniquement par le co-emprunteur restant. Des ajustements de couverture ou de cotisations peuvent être exigés.

Frais éventuels de traitement

Certaines banques facturent des frais de gestion pour le traitement de la désolidarisation. Ces frais sont variables, généralement compris entre 50 € et 150 €, selon l’établissement. Il convient de s’en enquérir dès la première prise de contact.

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Conséquences juridiques et financières d’une désolidarisation

Se désolidariser d’un crédit n’est pas qu’un simple acte administratif : cette décision a des effets juridiques et financiers bien réels pour les deux parties. Le co-emprunteur désolidarisé cesse d’être tenu pour responsable du remboursement, mais il perd aussi tout droit sur le bien financé si le crédit est affecté (ex. : prêt auto ou travaux pour un logement).

Cela signifie qu’il ne pourra plus revendiquer la propriété ou l’usage de ce bien. Le prêteur, de son côté, reporte l’intégralité du risque sur l’emprunteur restant. Ce dernier peut donc voir son taux d’assurance ou ses garanties ajustés à la hausse, afin de couvrir un risque accru.

En cas de litige ultérieur ou d’impayés, seul l’emprunteur restant sera désormais redevable. Il est donc important de bien évaluer sa capacité de remboursement avant de signer l’avenant. Pour l’ex-co-emprunteur, cette démarche permet en revanche de « nettoyer » son profil emprunteur, ce qui peut faciliter une future demande de prêt personnel ou immobilier.

Voici un tableau récapitulatif des effets juridiques et financiers d’une désolidarisation :

Conséquences Co-emprunteur désolidarisé Co-emprunteur restant
Remboursement du crédit Plus responsable du remboursement Devient seul responsable
Assurance emprunteur Supprimée ou transférée Doit être ajustée
Droits sur le bien financé (si prêt affecté) Généralement cédés Devient seul propriétaire
Capacité d’emprunt Délestée du prêt Peut être réduite (dettes alourdies)

Il est donc essentiel, avant toute désolidarisation, d’anticiper ces impacts, notamment en matière de patrimoine ou de futur projet immobilier.

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Que faire si la banque refuse la désolidarisation ?

Un refus de la banque n’a rien d’exceptionnel, en particulier lorsque le co-emprunteur souhaitant reprendre seul le crédit n’apporte pas de garanties financières jugées suffisantes. Dans ce cas, la démarche n’est pas nécessairement vouée à l’échec, mais elle demande d’explorer d’autres solutions.

La première piste à envisager est celle du rachat de crédit. Le co-emprunteur qui souhaite conserver le bien peut solliciter un nouvel emprunt, à son seul nom, afin de rembourser intégralement le prêt initial. Cette solution permet de repartir sur des bases saines, avec un nouveau contrat totalement indépendant de l’ex-co-emprunteur.

Si le crédit est affecté à un bien spécifique — une voiture, du mobilier ou un équipement — il est également envisageable de vendre ce bien. Le produit de la vente pourra alors être utilisé pour solder la dette. Cette alternative permet de tourner la page financièrement, surtout lorsque le bien en question n’est plus utile aux deux parties.

Une autre option consiste à procéder à un remboursement anticipé, qu’il soit partiel ou total, si la situation financière le permet. Cette manœuvre peut permettre de réduire la charge du prêt et de faciliter la désolidarisation ultérieure.

Enfin, dans les cas les plus conflictuels, notamment lorsqu’un accord entre co-emprunteurs est impossible, il est possible de saisir le juge aux affaires familiales. Celui-ci pourra statuer sur le partage des dettes dans le cadre d’un divorce ou d’une séparation judiciaire.

Dans tous les cas, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un conseiller juridique ou un professionnel du crédit pour étudier la meilleure stratégie à adopter.

FAQ sur la désolidarisation d’un crédit à la consommation

Combien de temps prend une procédure de désolidarisation ?

Elle prend en moyenne entre 1 et 3 mois, mais peut s’allonger si la situation est complexe ou si la banque demande des garanties supplémentaires.

Y a-t-il des frais pour se désolidariser d'un crédit ?

Oui, des frais de traitement peuvent être appliqués, généralement entre 50 € et 150 €, selon l’établissement bancaire.

Que se passe-t-il si mon ex-conjoint refuse de se désolidariser ou de reprendre le prêt ?

Sans son accord, la procédure est bloquée. Vous pouvez alors envisager un rachat de crédit ou, en cas de conflit, saisir le juge.

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