D’après les chiffres de l’ASF (Association française des sociétés financières), la production de prêts conso a affiché une hausse moyenne de 2,3 % entre janvier et mars 2024, et s’est élevée à 3,64 milliards d’euros. Cette légère augmentation est due à la reprise timide de la consommation des ménages, mais il faut dire que la demande est encore plombée par l’impact de l’inflation des deux dernières années. Capacité d’emprunt assez limitée Ayant pu se constituer une épargne assez conséquente durant la crise sanitaire, les Français n’ont pas hésité à emprunter pour financer leurs projets personnels entre 2021 et 2022. Mais ce mouvement s’est inversé en début 2023 en raison de l’envolée des prix. Ceci explique le recul de 0,8 % du volume de la production de crédit à la consommation l’an passé. Avec ce faible rebond, les organismes de prêt espèrent une amélioration de la demande pour les mois à venir. Néanmoins, ces professionnels observent une réticence chez certains ménages, lesquels préfèrent économiser et reporter leurs projets. D’ailleurs, le poids de l’inflation se fait toujours ressentir et limite leur capacité d’emprunt. Cette situation contraint les banques à suivre de près l’évolution du coût des risques, bien que le niveau de cet indicateur soit acceptable en ce moment. Par ailleurs, un retour à la normale est attendu avec la stabilisation des taux et l’ouverture progressive du robinet de crédit. Et cela, d’autant les coûts de refinancement ne sont plus aussi élevés qu’avant, leur offrant davantage de marge de manœuvre pour établir les barèmes. Néanmoins, ils appréhendent une augmentation des défauts de paiement, sachant que le coût du risque est encore inférieur à son niveau en 2019. Un optimisme mesuré Les professionnels du secteur nuancent de ce fait leur optimisme, notamment pour les crédits non affectés. Les nouveaux usages du prêt à la consommation pourraient cependant insuffler un dynamisme au marché et soutenir la demande. De leur côté, Les emprunteurs pourront toujours bénéficier de meilleurs taux en comparant les offres de différents organismes de crédit et en faisant jouer la concurrence. À retenir Le volume de production des crédits à la consommation a légèrement progressé au cours du premier trimestre 2024 (+2,3 %) Face à ce rebond timide, les professionnels affichent un optimisme mesuré, et appréhendent en même temps une augmentation des défauts de paiement