Sur l’ensemble du territoire français, Marseille bat tous les records en matière de défaut d’assurance. En effet, nombreux sont les automobilistes à décider de s’en passer. Et d’après les constats, différents facteurs seraient à l’origine de ce choix, mais l’on peut principalement pointer du doigt le prix exorbitant de la prime. Une enquête récente a permis de constater que dans la cité phocéenne, un véhicule sur cinq circule sans aucune couverture d’assurance. Ce rapport est tellement élevé que cette ville détient le record de France dans ce domaine. Ainsi, tout indique qu’une bonne partie des automobilistes marseillais ne sont pas trop tentés par le fait de payer leur prime. Et en y regardant de près, il faut dire qu’il y a de quoi décourager plus d’un en tenant compte du fait que le tarif assurantiel est nettement plus cher que n’importe où ailleurs. Un coût qui s’explique à travers différents facteurs d’ailleurs. Un tarif qui décourage plus d’un À Marseille, le fait de devoir payer une prime nettement plus chère qu’ailleurs pour garantir leur voiture ne surprend qu’à moitié les automobilistes. Il faut dire que ces derniers y sont habitués ne serait-ce que de tenir en compte le fait que depuis des années, la cité trône en tête de liste du top 10 des villes les plus chères dans ce domaine. Pour en avoir le cœur net, un site comparateur assurance auto s’est permis de comparer le montant des primes proposées par différents établissements répartis un peu partout sur l’ensemble du territoire français. Et il en ressort que les Marseillais déboursent 200 euros de plus que les autres en avec en moyenne 750 euros par an. Soit, un tarif qui décourage plus d’un qu’ils sont bien nombreux à décider de mettre de côté leur assurance. À Didier Boranian, d’ajouter : Marseille n’est pas une ville riche et c’est un cercle vicieux, quand vous êtes face à un tarif d’assurance très élevé, vous vous dites, finalement je vais m’en passer. C’est justifié, mais ce n’est pas justifiable. Didier Boranian Ainsi, un conducteur sur cinq circule sans couverture dans la cité phocéenne que pour se rattraper, les assureurs se doivent de faire grimper davantage les tarifs. Ce qui n’est pas sans conséquence pour les assurés si l’on croit ce président de la CSCA (chambre syndicale des courtiers d’assurance) Méditerranée qui tenait à préciser que : Les automobilistes qui paient leur assurance auto au prix fort paient donc pour ceux qui s’en passent. Une tarification justifiée Pour les établissements d’assurances, le calcul des tarifs liés à leurs différents services est principalement basé sur les déclarations de sinistres. Plus le taux est élevé et plus les primes sont renforcées. Et compte tenu du fait que le niveau de sinistralité est particulièrement accentué dans la cité phocéenne pour battre, une fois de plus, le record de France, l’on peut affirmer que la tarification dépassant les normes est quelque peu justifiée. À Didier Boranian d’apporter plus de précision : « Si à Marseille, la prime est plus chère, c’est parce qu’il y a beaucoup plus de sinistres liés aux vols, aux accidents, aux incendies, aux bris de glace, ce n’est pas catastrophique, mais il y en a plus ». Didier Boranian À noter que certains automobilistes partagent également ce point de vue à l’instar d’un jeune conducteur qui s’est exprimé en ces termes : « Avec le bordel qu’il y a à Marseille, on ne peut plus se garer sans avoir des coups et des accidents sans bouger, alors c’est normal que ça augmente ».