Le concept de l’Intelligent Speed Assistant (ISA) a commencé à faire parler de lui au début de la crise sanitaire. Quatre ans plus tard, il s’apprête à devenir obligatoire sur tous les véhicules neufs mis sur le marché européen. Avec ce limiteur de vitesse, les autorités cherchent à renforcer la sécurité routière et à favoriser l’essor de la conduite autonome. Un système pour éviter les dépassements de vitesse À partir du 1er juillet prochain, l’ISA sera présent sur toutes les voitures neuves vendues au grand public. Concrètement, il s’agit d’un système d’alerte qui émet un avertissement sonore au conducteur en cas de dépassement de la vitesse maximale autorisée sur la route utilisée. Si parmi les modèles récents, beaucoup en sont déjà équipés, le dispositif va être généralisé. En outre, il pourra, sur certains modèles, « forcer » le ralentissement, soit en diminuant la puissance via une commande émise par le calculateur, soit en générant un retour de force plus importante sur la pédale d’accélérateur. Les constructeurs peuvent se limiter au signal sonore, ou recourir à un système plus contraignant. Les automobilistes restent toutefois libres de passer outre les restrictions imposées par l’ISA. En effet, il est possible de le désactiver à chaque démarrage du véhicule. De même, en accélérant davantage, la voiture parvient à contrer le mouvement de freinage imposé. Une technologie pour réduire les accidents et favoriser la conduite autonome Pour fonctionner, l’ISA s’appuie sur deux éléments clés : D’une part, il exploite les données GPS afin d’ajuster l’allure aux limitations de vitesse et règles de circulation en vigueur sur chaque route empruntée, qu’il s’agisse de dispositions permanentes (limitations à 30 km/h par exemple), ou temporaires (zones de travaux). D’autre part, il est capable de déchiffrer les panneaux de signalisation grâce à des caméras embarquées, une technologie déjà utilisée, mais avec des erreurs encore fréquentes. L’ajout des informations GPS vise ainsi à accroître la fiabilité du système. ImportantAvec l’ISA, Bruxelles espère bien évidemment réduire le nombre d’accidents mortels sur les routes. Mais elle poursuit un deuxième objectif : le développement de la conduite autonome. La combinaison des données GPS et des caméras pour les panneaux, des marquages au sol et la détection des éléments de l’environnement routier (piétons, mobilier urbain, autres véhicules, obstacles divers…) permet au véhicule de prendre des décisions plus pertinentes. Ces évolutions vont entraîner des changements dans tous les secteurs connexes, notamment celui de l’assurance voiture. Les compagnies devront tenir compte des implications de la navigation autonome, alors que de l’autre, l’ISA permet de diminuer les dépassements de vitesse, et donc du risque d’accidents graves. À retenir L’Assistant de vitesse intelligent (ISA) devient obligatoire sur tous les véhicules neufs en Europe à partir du 1er juillet 2024. L’ISA fonctionne en utilisant les données GPS et des caméras pour identifier la vitesse maximale à respecter, les panneaux de signalisation et les marquages au sol. Le dispositif vise à renforcer la sécurité routière en alertant les conducteurs des limitations de vitesse et en freinant automatiquement si nécessaire. L’ISA est également un élément clé du développement de la conduite autonome.