Selon Assurland, le coût moyen de l'assurance auto pour les voitures électriques est moins onéreux que pour les voitures thermiques. Mais derrière cette moyenne, se cache de nombreuses difficultés à évaluer correctement la différence de tarifs d’assurance entre ces véhicules. De plus en plus de véhicules électriques sont vendus en France. Plus de 150 000 sur la dernière année, selon le site d’information MoneyVox. Plus chères à l’achat que les voitures thermiques, elles sont en revanche plus économes dans le temps que leurs cousines. Elles coûtent en effet moins cher à entretenir, et surtout, il n’y a pas besoin de les alimenter en carburant. Mais qu’en est-il de l’assurance auto ? Une assurance électrique à priori moins chère, notamment grâce à l’exonération de la TSCA Selon le comparateur Assurland.com, le coût moyen de l'assurance auto pour les véhicules électriques s'élève à 563 euros annuels en 2023, contre 645 euros pour les véhicules thermiques. De quoi potentiellement pousser de nombreux consommateurs à se tourner vers les véhicules dits propres. D’autant que l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA), en vigueur depuis le 1er janvier 2022, va être prolongée par Bercy. Alors que le dispositif devait s’éteindre fin 2023, l'exécutif a annoncé au Parisien que ceux qui ont acquis un véhicule électrique cette année profiteront de l’exonération de la TSCA en 2024 à hauteur de 50 %. Et les nouveaux acheteurs de 2024 bénéficieront, eux, d’une exonération totale pendant douze mois, puis partielle à hauteur de 50 % l’année suivante. Ce qui représente des économies considérables pour les assurés. “De 20 à 25% sur une assurance au tiers, et 12 à 15% sur une formule tous risques” d'après les calculs d’Assurland. Un argument supplémentaire en faveur des véhicules zéro émission. “En principe, l’assurance électrique est moins chère grâce à cette exonération fiscale”, souligne Samuel Bansard, directeur général de Meilleurtaux Assurances. Un manque de recul nécessaire pour tarifer l’assurance électrique Pour autant, le match n’est pas gagné d’avance pour les véhicules propres côté assurance. En effet, comparer la couverture d’une voiture thermique et celle d’une électrique est parfois compliqué, dans la mesure où certains véhicules propres n’ont plus d’équivalent à essence. Par ailleurs, même si le même modèle de véhicule est produit dans les deux versions, d’autres paramètres entrent en ligne de compte dans la tarification proposée par les assureurs. C’est le cas, notamment, du comportement des conducteurs, qui influe sur le coût de la prime d’assurance. Sans compter que « la politique commerciale de chaque assureur peut aussi avoir une influence », selon Samuel Bansard. En outre, le coût des réparations est parfois plus onéreux sur un véhicule électrique que sur un véhicule thermique. C’est particulièrement le cas des batteries, souvent très onéreuses sur les véhicules propres. Jérémie Viscuso, le directeur général d'Active Assurances, courtier en assurance automobile du groupe Meilleurtaux, estime même que « l'enjeu d'avenir pour l'assurance de ces voitures concerne les batteries ». Enfin, les assureurs manquent encore de recul pour tarifer l’assurance pour les véhicules électriques. Tout simplement parce que l’avènement de ce type de véhicules sur le marché de l’auto est encore trop récent, pour que les compagnies d’assurance puissent évaluer au mieux la coût de la prime par rapport au risque.