Sécurité routière : le port obligatoire de la ceinture de sécurité fête son 50e anniversaire

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 21 juillet 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le samedi 22 juillet 2023 09:00 par la Rédaction Meilleurtaux

Attacher la ceinture de sécurité est devenu aujourd’hui une habitude automatique pour la majorité des conducteurs. Cependant, en France, l’obligation de porter cet équipement ne remonte qu’à cinquante ans. En 1972, le nombre de victimes sur les routes françaises a dépassé les 18 000 personnes. Ce bilan tragique a contraint le gouvernement de l’époque à créer le Comité interministériel de la sécurité routière, un organisme chargé de mettre en place rapidement des solutions, dont le port de la ceinture de sécurité. Cependant, il a fallu attendre des années pour que cette mesure soit rendue obligatoire pour tous les types de véhicules et à toutes les places.

Un déploiement progressif

Au départ, le Code de la route ne prévoyait cette obligation que pour les conducteurs et les passagers des sièges avant des voitures particulières roulant en dehors des zones urbaines.

Pour que cette règle soit correctement respectée dès son introduction, il était essentiel de la restreindre aux voitures circulant hors agglomération, où le taux de port était nettement plus élevé que celui observé en ville.

Ce n’est qu’en 1979 que le port de la ceinture de sécurité était obligatoire sur tous les réseaux routiers, et même en 1990 pour les passagers arrière.

Dans un premier temps, la portée de cette mesure était également limitée en raison du faible nombre de véhicules équipés. Ainsi, celle-ci ne s’appliquait qu’aux véhicules immatriculés après le 1er avril 1970, date à laquelle les constructeurs ont été contraints de doter leurs modèles de ceintures de sécurité trois points aux sièges avant.

À noter que le non-respect du port de ceinture de sécurité a une incidence sur l’indemnisation par l’assureur et que le recours à un comparateur d’assurance auto permet d’obtenir un contrat moins cher.

Un équipement toujours indispensable, mais parfois négligé

Ce renforcement du Code de la route a été fructueux puisqu’une diminution de 3 500 décès a été constatée sur les routes françaises depuis 1974.

Dans son édition du 21 juin 1973, L’argus de l’automobile avait souligné qu’une réduction attendue de 850 décès pourrait être réalisée en supposant un respect généralisé de cette mesure. Le journal était globalement favorable à cette initiative, bien qu’il déplore que les ceintures de l’époque ne fussent pas toujours pratiques.

Heureusement, ces dernières ont peu à peu gagné en confort et en efficacité grâce à l’introduction de systèmes d’enroulement, de réglages en hauteur et de prétensionneurs.

Important En dépit des avancées technologiques telles que l’instauration des airbags et des aides à la conduite, cette précieuse sangle de sécurité reste d’une importance capitale, puisqu’elle protège d’une éjection violente hors de l’habitacle en cas de choc.

Pourtant, d’après les données de la Sécurité routière, environ 350 personnes continuent de perdre la vie chaque année en raison d’une absence ou d’une mauvaise utilisation de leur ceinture de sécurité.

Selon le baromètre BVA 2022 sur « Les Français et la sécurité routière », 28,8 % des conducteurs reconnaissent même se passer de cet équipement en ville ou lors de trajets courts. La proportion est quasiment de 30 % pour les passagers arrière.

Pour les 50 ans de cette mesure, une campagne de prévention est prévue pour inciter les derniers récalcitrants à adopter enfin ce geste réflexe, quel que soit l’itinéraire emprunté, même les plus courts.

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