Malgré la crise sanitaire et ses conséquences sur les finances des ménages, les biens haut de gamme en Île-de-France connaissent toujours un franc succès auprès des acquéreurs français. En revanche, ces derniers se montrent très exigeants, d’autant que l’offre est plus fournie. En conséquence, les biens surestimés peinent à trouver preneurs. Un dynamisme qui surprend les spécialistes du secteur Malgré les circonstances particulières liées à la pandémie de Covid-19, le marché de l’immobilier dans la région parisienne reste dynamique. Même le segment du luxe se porte bien, affirment les représentants des réseaux spécialisés, qui se disent eux-mêmes surpris, compte tenu du contexte économique et des prix parisiens toujours élevés. Ainsi, selon ces professionnels, Des biens de prestige à la qualité irréprochable avec un prix affiché compris entre 3 et 6 millions partent sans d’interminables négociations. Ils expliquent cette tendance par les deux confinements, qui ont influé sur les critères prioritaires des candidats à l’achat. Certains cèdent leur appartement afin de s’offrir une maison de campagne, d’autres cherchent un logement plus grand, quand d’autres au contraire sont prêts à des concessions sur la superficie, en contrepartie d’un grand balcon ou d’une terrasse. Avec un budget suffisamment conséquent, d’autres encore se tournent vers Rueil-Malmaison ou Boulogne-Billancourt pour trouver une maison avec jardin. Enfin, une partie des Franciliens a même déménagé en province, notamment les seniors qui en vivent plus avec leurs enfants et n’ont plus besoin d’un pied-à-terre au cœur de la capitale pour être près de leur lieu de travail. Mais tous les biens de luxe ne changent pas de propriétaire en un tournemain. Les propriétés sans caractère exceptionnel ou surévaluées par rapport à la moyenne du marché peuvent même rester en vente pendant des mois. Pour conclure dans les délais les plus courts, les vendeurs doivent directement se positionner sur « le bon » prix. Demande soutenue des Français en attendant le retour des étrangers Selon les agences, Les Français choisissent principalement les XVe, XVIe et XVIIe arrondissements. Dans la moitié Est de Paris, les ventes sont plus longues, car le stock de biens a augmenté pour tous les types de surfaces, permettant aux clients de prendre davantage de temps pour se décider. Important Sur ce secteur aussi, les acquéreurs sont essentiellement Français ou ressortissants de la zone euro, avec une majorité de cadres supérieurs et de dirigeants d’entreprise. La demande locale pour des demeures haut de gamme les VIe, VIIe et VIIIe arrondissements reste également soutenue. Important Les taux très attractifs des crédits immobiliers entretiennent l’intérêt des Français pour la pierre, qui garde son statut de valeur refuge face à la volatilité des autres supports de placement, exacerbée par la crise. Les étrangers en revanche, se font toujours attendre, malgré un début d’augmentation des requêtes en ligne. Avec le Brexit, les Britanniques sont nombreux, en quête de petites surfaces. Les agents immobiliers experts de l’habitat de prestige espèrent ainsi une reprise dès le premier trimestre, sous réserve que la situation sanitaire s’y prête…