Ces dernières années, les taux d’emprunt immobilier n’ont cessé de dégringoler. Toutefois, à cause des restrictions du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) et du taux d’usure, un nombre important de porteurs de projet se sont retrouvés exclus du marché. En ce début d’année, la donne est en train de changer. Les conditions d’emprunt semblent s’être améliorées. Le taux d’usure amorce une légère remontée Lorsque la valeur du taux d’usure est basse, cela pénalise les porteurs de projet. Pour rappel, il s’agit de la moyenne des taux effectivement pratiqués (TAEG) par les différents acteurs financiers augmentée d’un tiers. La valeur obtenue, exprimée en pourcentage, représente le plafond au-delà duquel les banques ne peuvent pas accorder un financement. Important Or, le taux d’usure est souvent dépassé, notamment en raison du coût élevé de l’assurance emprunteur. En effet, à cause d’une prudence trop prononcée des organismes prêteurs, le taux appliqué sur ladite assurance est parfois excessif. Résultat : le taux immobilier brut excède le taux d’usure. À mesure que le taux d’usure est réévalué — comme c’est le cas en ce début d’année, les chances de dépassements s’amoindrissent. Pour le premier trimestre 2021 donc, le taux d’usure s’est établi à 2,67 % pour les prêts courant sur 20 ans ou plus. Mais la remontée concerne également les autres durées avec 15 points de base de plus sur les prêts courant sur 10 ans ou moins et 5 points de base supplémentaires sur les prêts de moins de 20 ans. Une aubaine pour les candidats à l’accession La hausse du taux d’usure n’est pas l’unique raison qui devrait pousser les aspirants à la propriété à lancer leur projet. En effet, le taux d’emprunt, qui était déjà relativement bas, s’est encore replié en janvier 2020. Certaines banques ont, en effet, mis à jour leurs barèmes et proposent des prêts à 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans, soit un repli de -0,10 % par rapport au taux moyen pratiqué en 2020. Et cerise sur le gâteau, sur fond de crise sanitaire, le HCSF a revu sa position concernant les recommandations qu’elle a émises en fin de l’année dernière. Quelques assouplissements vont être opérés, notamment la révision à la hausse du taux maximal d’endettement qui passera de 33 % à 35 %.