Le secteur de la construction immobilière est durement touché par le recentrage des aides pour le logement neuf. Face à la chute du nombre de mises en chantier observée depuis fin 2017, les constructeurs et aménageurs regroupés au sein de la Fédération française du Bâtiment (LCA-FFB) interpellent le gouvernement. Selon ces professionnels, le marché des maisons individuelles a subi de plein fouet la suppression de l’APL succession et le rabotage du prêt à taux zéro dans les zones détendues. Baisse des ventes de maisons individuelles en 2018 Important Les ventes de maisons individuelles en secteur diffus ont reculé de 15 000 unités en 2018, soit 11,3 % de moins qu’en 2017. D’après les dirigeants du LCA-FFB, « Il s’agit d’une baisse généralisée touchant l’ensemble du territoire, bien que certaines régions soient plus affectées que d’autres ». À titre d’exemple, le nombre de logements neufs vendus a baissé de -22 % dans la région Normandie, contre -3 % dans la région PACA. Les constructeurs de maisons individuelles demandent ainsi une révision de la politique du logement. En effet, les mesures d’aide publique comme le PTZ, et l’APL accession sont l’unique moyen pour un grand nombre de ménages vivant dans les zones B2 et C d’accéder à la propriété. « Le maintien du prêt à taux zéro dans les zones périurbaines et rurales et la reprise de l’APL accession est la solution la plus appropriée » Insistent-ils. D’ailleurs, selon leurs calculs, le montant de la TVA pouvant être généré par cette activité s’élèverait à 803 millions d’euros si l’État répondait favorablement à leur requête. Cette somme est nettement supérieure aux économies prévues par l’application de la suppression des aides aux acquéreurs (750 millions d’euros). La situation pourrait s’empirer pour 2020 Important La non-reconduction du prêt à taux zéro après 2019 aura probablement de graves conséquences sur le marché des logements individuels neufs. En se référant aux effets du rabotage de cette aide dans les zones B2 et C, les constructeurs craignent une forte baisse des ventes pour 2020. D’après leurs estimations, les ventes pourraient chuter de -20 % étant donné que les ménages aux revenus modestes ne disposeront jamais des ressources nécessaires pour accéder à la propriété.