Lors de la souscription d’un emprunt immobilier, la banque demande généralement à l’acheteur de constituer un apport personnel. Celui-ci représente souvent entre 10 % et 20 % du prix du bien et sert à financer les frais annexes, comme les honoraires du notaire. Une étude menée par un réseau de courtiers immobiliers révèle toutefois que son montant peut être multiplié par dix selon les villes. Un apport initial moyen qui équivaut à 21 mois de salaire à Paris L’apport initial est l’un des facteurs qui entrent dans le calcul de la capacité d’emprunt. Il correspond généralement à 10 % du coût total du bien à acquérir. C’est sur cette base et avec le montant moyen du revenu mensuel par foyer qu’un réseau de 200 courtiers en crédits répartis dans toute la France a comparé l’apport nécessaire pour acheter un bien de 75 mètres carrés. Important C’est à Paris, où le prix moyen au mètre carré tourne autour des 10 000 euros et où le revenu moyen avoisine les 3 596 euros, que ce montant est le plus élevé. Il s’établit à plus de 75 000 euros, soit 21 mois de salaire. Saint-Étienne est la ville la plus abordable pour les emprunteurs avec un apport initial qui représente seulement quatre mois de salaire. L’apport initial nécessaire est en effet de 7 125 euros, soit dix fois moins qu’à Paris. À l’échelle nationale, l’apport personnel réclamé par les organismes de crédit s’élève en moyenne à 15 450 euros, soit sept mois de salaire. Des conditions plus difficiles pour l’obtention d’un crédit Dans plusieurs villes de France, comme Bordeaux, Nantes, Nice ou encore Montpellier, l’apport initial correspond à près d’une année de salaire, rendant plus difficile l’accès au crédit pour les profils les moins nantis. La très grande majorité des courtiers s’accordent ainsi à dire que « L’apport est une condition indispensable à l’obtention d’un crédit » (77 % des interrogés). Pour 58 % des courtiers questionnés, « Disposer d’une épargne résiduelle après l’achat du bien est nécessaire pour obtenir un prêt ». Si le taux de crédit demeure intéressant, la volonté de devenir propriétaire est freinée par les conditions d’octroi plus contraignantes. Les jeunes bénéficient néanmoins de la tolérance des établissements et se voient accorder des financements même s’ils ne parviennent pas à réunir la somme demandée. En revanche, au-delà de 40 ans, il est bien plus difficile d’y arriver, bien que les courtiers permettent aujourd’hui la mise en concurrence des banques afin d’assouplir les conditions.