Au 1er avril 2024, la vignette verte d'assurance auto à apposer sur le pare-brise de votre voiture sera supprimée. Destinée à simplifier la vie des usagers et à lutter contre la fraude, cette mesure n’a-t-elle que des bénéfices pour le conducteur ? Décryptage. La suppression de la carte verte d'assurance auto, prévue pour le 1er avril 2024, suscite à la fois des interrogations et des espoirs chez les automobilistes. Sur le papier, c’est une bonne nouvelle, puisqu’elle simplifie les démarches administratives et réduit le risque de perte ou de vol du document. Une lutte plus efficace contre la fraude En effet, la carte verte doit être renouvelée chaque année et être présentée aux forces de l'ordre en cas de contrôle routier. Or, il arrive que les automobilistes perdent ou oublient ce macaron vert, ce qui peut entraîner une amende. Sans compter que la carte verte est fragile, elle peut facilement être abîmée, déchirée ou volée. Auquel cas, il faut en demander une nouvelle auprès de son assureur, ce qui peut prendre plusieurs jours. La suppression de la carte verte va donc permettre aux automobilistes d'éviter ce désagrément, puisqu’à la place, “chaque contrat sera recensé dans un fichier dématérialisé des véhicules assurés (FVA)”, explique le site d’information MoneyVox. L’avantage de ce fichier, qui devra être mis à jour sous 72 heures maximum par les assureurs, c’est que les forces de l'ordre pourront y accéder à tout moment. Ainsi, en cas de véhicule non assuré, ils pourront identifier le propriétaire du véhicule et le verbaliser. Autre avantage du FVA : il est quasiment infalsifiable, contrairement au système papier. La dématérialisation de la carte verte va donc permettre de lutter plus efficacement contre la fraude à l'assurance. Et selon la fédération professionnelle France Assureurs, cette numérisation de la carte verte a également des bienfaits écologiques et financiers. En effet, la production et l'envoi de ce macaron représentent chaque année un coût important en termes de papier et de transport. Une liberté de choix du réparateur automobile en danger ? Malgré ses atouts, la suppression de la carte verte soulève également des questions. Certains craignent que cette mesure ne remette en cause la liberté de choix du réparateur automobile. « Les assureurs ont voulu la suppression de la carte verte pour que les réparateurs automobiles non agréés n’aient pas accès aux informations et pouvoir envoyer leurs clients vers leurs partenaires », explique au Parisien Christophe Bazin, secrétaire général de la branche Mobilité, Réparation et Services de la Fédération française de carrosserie (FFC). Mais au final, la liberté de choix du réparateur consacrée par la loi Hamon de 2014, ne semble pas remise en cause.