Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 8 novembre 2023 .
Temps de lecture : 11 min

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Souscrire une assurance de prêt avec la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn se caractérise par l’inflammation d’une partie de l’appareil digestif. L’irritation est fréquemment située au niveau de l’organe appelé iléon. Elle entraîne des douleurs abdominales, une perte de poids, des diarrhées, des saignements rectaux, etc.

Pour la majorité des assureurs, cette affection chronique présente un risque aggravé de santé.

Cette maladie inflammatoire touche autant de femmes que d’hommes. Elle se manifeste surtout chez les sujets jeunes mais peut apparaître à tout âge. Par ailleurs, elle se développe notamment chez les fumeurs.

En cas de suspicion, un médecin préconisera une série d’analyses (test sanguin, examen de selles, etc.) après avoir examiné le patient.

Dans le cas où l’inflammation se complique, elle engendre, la plupart du temps, une occlusion intestinale, des carences nutritionnelles, des fistules ou encore des ulcères buccaux. Si un emprunteur en souffre, les compagnies d’assurance restreignent souvent le choix des garanties qu’elles lui proposent en appliquant des exclusions et des surprimes.

La maladie de Crohn en quelques mots

La maladie de Crohn fait partie des MICI (maladies inflammatoires chroniques de l'intestin). Elle affecte près de 5 personnes sur 100 000. Elle ne se révèle pas mortelle, cependant, ses symptômes peuvent être invalidants. Ils ont effectivement de nombreuses répercussions sur la vie professionnelle et familiale du patient.

L’inflammation évolue par des poussées de fièvre alternées par des phases d’accalmie. En général, elle provoque un épaississement de la paroi intestinale, un gonflement au niveau de l’abdomen et une sténose intestinale.

Cette affection chronique est notamment présente dans les pays industrialisés, ce qui porte à croire que des facteurs environnementaux auraient une influence sur son apparition. Cependant, sa cause n’est pas véritablement connue.

Selon certaines hypothèses, elle pourrait être d’origine virale ou bactérienne. Une susceptibilité génétique contribuerait à son développement. Un déséquilibre de la flore intestinale et une réaction anormale du système immunitaire en seraient également responsables.

Comment se déroule le diagnostic ?

Pour diagnostiquer la maladie de Crohn, il est indispensable de réaliser des tests cliniques, morphologiques et radiologiques.

Il faut tout d’abord passer par des analyses sanguines afin de détecter une éventuelle anémie. Des examens de selles sont aussi nécessaires pour écarter l’hypothèse d’une colite infectieuse. Le bilan se confirme à l'aide d'une endoscopie.

Une fibroscopie permettra d’inspecter l'estomac, l'œsophage ainsi que la première partie de l'intestin grêle.

Elle s'effectue par le biais d'un tube équipé d'une caméra introduite par la bouche.

Grâce à une imagerie par résonance magnétique, il est par ailleurs possible de repérer des complications comme les fistules. Pour explorer le côlon, il faudra recourir à une iléocoloscopie. Elle donne la possibilité de visualiser le rectum et l’intérieur de l’intestin. Notons qu’elle est pratiquée sous anesthésie générale.

Les symptômes les plus courants

Les principales manifestations cliniques sont :

• une fatigue intense,
• un amaigrissement,
• des ballonnements,
• une constipation,
• une fièvre,
• une altération de l’état général,
• une anémie conduisant à une pâleur.

Des rhumatismes articulaires peuvent également apparaître au cours d'une maladie de Crohn. En général, ils se situent au niveau des reins, du cou, du dos, des poignets, des coudes, des genoux, des chevilles ou des talons.

De même, des complications dermatologiques sont parfois observées. Parmi les symptômes extra-digestifs, on retrouve encore les problèmes oculaires tels que des larmoiements, des rougeurs, etc. Par ailleurs, dans la liste des signes digestifs figurent :

• les diarrhées accompagnées de glaires,
• les maux de ventre,
• les douleurs anales,
• les abcès du périnée,
• les écoulements de sang par l’anus.

Quelles sont les complications possibles ?

La maladie de Crohn cause parfois certaines complications sévères comme l’appendicite aiguë, l’hémorragie digestive, etc.

Si elle se situe au niveau du côlon, elle présente un risque élevé de cancer.

Des fois, elle déclenche d’autres problèmes de santé tels que des aphtes, un ulcère du visage et des calculs rénaux.

Si les zones infectées se trouvent autour du rectum et de l’anus, des abcès et des saignements peuvent se développer. Les lésions risquent d’atteindre la surface de la peau. Les fistules peuvent se propager dans le vagin ou la vessie. Il faut savoir que les fissures anales sont particulièrement douloureuses.

Cette MICI mènera à la dépression en cas d’aggravation. Elle entraîne souvent un rétrécissement d'une partie de l'intestin, une dénutrition, une anémie ou encore des fissures anales. L’inflammation engendrera même des troubles cognitifs comme les difficultés de concentration et les trous de mémoire.

Parfois, elle provoque des complications extra-digestives telles que des problèmes vasculaires, des maladies auto-immunes, etc. Un suivi médical adapté permet de les prévenir. Si l’affection est en phase active, elle augmente le risque d’avortement spontané chez les femmes enceintes. En effet, elle perturbe la croissance du fœtus.

Comment peut-on traiter la maladie ?

La maladie de Crohn est aujourd’hui incurable. Les traitements consistent uniquement à soulager les symptômes, à corriger les carences alimentaires et à réduire l’inflammation. Ils permettent de vivre normalement ainsi que de prévenir les rechutes et les complications.

Ainsi, ils peuvent inclure la supplémentation nutritionnelle et la prise de médicaments. Le médecin traitant prescrit souvent des anti-inflammatoires. Ils génèrent parfois des effets secondaires comme des vomissements, des maux de tête et des brûlures d’estomac. Soulignons que les AINS comme l'ibuprofène et l'aspirine sont contre-indiqués. Ils risquent de causer une crise aiguë.

Les soins dépendent de la localisation, de la gravité et des complications de la maladie. La plupart du temps, le patient prend des corticostéroïdes en quantité importante pour réduire l’inflammation.

Ils doivent être associés à d’autres médicaments prévenant l’ostéoporose. Par ailleurs, la traversée des aliments dans l'intestin ralentit grâce à un traitement antidiarrhéique.

Afin d’alléger les douleurs abdominales, il est vivement conseillé de consommer des antalgiques et des antispasmodiques. La prise d’antibiotiques est également recommandée en cas d’abcès. Dans la mesure où une baisse de la vision persiste, il est impératif de consulter un ophtalmologue pour empêcher la cécité.

Dans les cas les plus compliqués, la personne atteinte de la maladie se nourrit par sonde nasogastrique ou par voie veineuse. Des mesures chirurgicales peuvent même être envisagées. Cependant, elles ne représentent pas toujours le meilleur remède.

La chirurgie est obligatoire lorsque l’affection ne répond pas aux traitements. Elle consiste à amputer une partie de l’intestin. Lors de l'ablation, la pose d’un anus artificiel est parfois indispensable. Il est nécessaire d’effectuer un abouchement du côlon à la paroi de l'abdomen pour dériver les selles vers l'extérieur. Dans la majorité des cas, cette technique médicale appelée stomie est toutefois une solution provisoire.

En outre, les douleurs occasionnées par l’inflammation s’accentuent notamment après les repas. Un manque d’appétit peut alors survenir. Voilà la raison pour laquelle le médecin traitant prescrit généralement des suppléments vitaminiques pour éviter une carence.

Des mesures diététiques sont ainsi à suivre. Il est même conseillé de faire appel à un nutritionniste pour la mise en place d’un régime alimentaire spécifique. Il faut savoir que parmi les aliments empirant les symptômes, on distingue les matières grasses, le sucre, les céréales, les produits laitiers et les épices. La consommation d’alcool favorise également les signes comme les crampes abdominales.

D’autres facteurs comme l’anxiété amplifient les crises. Un patient gèrera mieux son stress en effectuant régulièrement des techniques de relaxation comme le yoga.

Il pourra même rejoindre une association luttant contre la maladie de Crohn.

En général, les fumeurs connaissent aussi des complications accrues. Ainsi, l’arrêt définitif de tabac fait partie des principales mesures à respecter. Le tabagisme est effectivement l’un des principaux facteurs aggravant la maladie. Le recours à un spécialiste du sevrage tabagique est souvent recommandé pour combattre plus rapidement l’inflammation.

Comment bien s’assurer malgré son état de santé ?

Aujourd’hui, les établissements bancaires n’octroient plus de crédits sans que les emprunteurs souscrivent une assurance de prêt pour garantir leur crédit immobilier.

En cas de sinistre, les compagnies d’assurance assureront ainsi le paiement des échéances. Or, les banquiers refusent souvent de prendre en charge les dossiers d’assurance des souscripteurs. Leur contrat collectif exclut souvent les maladies graves, les métiers dangereux, les sports professionnels, etc.

En outre, les candidats au prêt peuvent également refuser le contrat d’assurance proposé par les banques. La plupart du temps, ils jugent plus intéressant de choisir un assureur présentant une offre sur mesure.

Important En effet, le contrat de groupe ne correspond pas toujours aux attentes des personnes souffrant de la maladie de Crohn. Les banques n’acceptent pas facilement les risques médicaux.

De même, l’affection amène les compagnies d’assurance à pratiquer des majorations de cotisation et des exclusions dans les contrats. Après avoir déclaré son état de santé, le souscripteur fait parfois l’objet d’une surprime de 100% pour la garantie décès.

Des fois, il se voit refuser les couvertures incapacité temporaire de travail (ITT) et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA). Il devra alors recourir à la délégation d’assurance pour protéger son futur emprunt.

Les étapes de souscription sont identiques pour un contrat collectif et une assurance individuelle. L’emprunteur doit d’abord remplir un formulaire médical servant à évaluer la situation.

Dans tous les cas, cette démarche est effectivement obligatoire s’il est atteint de la maladie de Crohn.

Un questionnaire de santé est également destiné au gastro-entérologue ou au médecin traitant. Il faudra y indiquer où l’inflammation est située (au niveau du côlon, de l’iléon ou encore dans la région anale). Des informations précises sur le nombre de crises par an et les localisations extra-digestives (rachis, tissu cutané, etc.) doivent aussi y figurer.

Dans la majorité des cas, le médecin-conseil cherchera à obtenir de plus amples informations sur l’état de santé du candidat à l’assurance. En général, il ne revient pas sur sa première décision. Il est alors préférable de lui présenter un dossier complet.

Il peut également exiger un renouvellement de certains tests médicaux s’il le juge nécessaire. Les conditions d’assurance seront ensuite fixées en fonction des résultats. En effet, l’étendue des couvertures et les majorations de cotisation dépendent notamment du stade d’évolution de la maladie observé chez l’emprunteur. Ce dernier doit alors joindre à ce formulaire les documents suivants :

• la conclusion des dernières consultations de son gastro-entérologue,
• le compte rendu de sa dernière coloscopie,
• le traitement suivi,
• les diagnostics de bilans médicaux de son médecin traitant.

Le souscripteur ne doit omettre aucune information en le complétant. Sinon, ses garanties risqueront d’être annulées.

En cas d’accident, il ne profitera d’aucune protection. En effet, il faut qu’il soit clair et précis dans ses réponses. En fonction de celles-ci, l’assureur exclura certaines couvertures ou pratiquera des surprimes.

En général, il n’accepte que la couverture du risque de décès avec une surprime située entre 100 et 150%, même si l’état général de l’intéressé est bien stable. Dans certains cas, il accorde toutefois les assurances PTIA et ITT, avec une exclusion pour les complications de la maladie.

Le recours à un courtier en assurance de prêt

En général, il n’est pas simple de trouver un contrat d’assurance de prêt adapté à sa situation quand on souffre de la maladie de Crohn. En effet, la plupart des banquiers ne veulent pas assurer leurs clients ayant ce problème de santé. L’emprunteur peut toutefois choisir de se faire accompagner par un courtier spécialisé tel que Meilleurtaux pour dénicher une solution d’assurance personnalisée.

Nous trouverons pour l'emprunteur de bonnes garanties à des prix attrayants. Nous étudierons en profondeur son dossier. On lui présentera ensuite un devis intéressant en tenant compte de sa maladie. L’intéressé aura alors la possibilité d’être couvert avec d’excellentes conditions.

En ayant recours à nos services, il dénichera rapidement une assurance de prêt adaptée à son profil. Il sera bien informé sur toutes les possibilités. Il bénéficiera également d’un gain de temps considérable, tout en étant bien conseillé sur son choix.

Nous rechercherons la solution idéale à sa place. On l’assistera dans toutes les procédures. Comme nous collaborons avec plusieurs assureurs spécialistes en risque aggravé de santé, nous négocierons facilement pour lui les meilleurs tarifs.

Par conséquent, le souscripteur économisera également sur le coût de son assurance emprunteur. Le contrat externe qu’il proposera à sa banque ne risquera pas d’être refusé.

En outre, s’il dispose déjà d’une assurance emprunteur, il peut changer de contrat sans payer aucuns frais, à condition qu’il a signé son offre de prêt il y a moins de douze mois. Passé ce délai, il aura par ailleurs le droit de le résilier à date d’anniversaire à compter du 1er janvier 2018.

Nous sommes également en mesure de l’aider pour trouver une nouvelle assurance. En effet, l’intéressé peut en souscrire une autre auprès de l’assureur de son choix. Si les garanties sont au moins équivalentes à celles du contrat collectif, sa mise en place ne sera pas refusée par l’établissement bancaire.

Quelles sont les solutions alternatives ?

La banque n’accordera pas le crédit immobilier si la maladie de Crohn fait l’objet d’une exclusion dans son contrat de groupe. L’emprunteur devra alors proposer une assurance externe à son banquier pour couvrir son emprunt. Il est parfaitement possible de mettre en concurrence les établissements d’assurance.

D’ailleurs, les tarifs varient considérablement d’un assureur à l’autre. Cette démarche est pleinement autorisée depuis l’entrée en application de la loi Lagarde en 2010. C’est la solution commune des emprunteurs ayant un problème de santé. Cependant, un grand nombre d’entre eux ne sont pas encore au courant de cette possibilité.

En effet, la quasi-totalité des candidats à l’assurance ignorent qu’il est possible de faire jouer la concurrence pour trouver un contrat dans les meilleures conditions.

Grâce à la délégation d'assurance, il devient pourtant plus facile de souscrire une assurance de prêt, même avec un profil à risque.

Les souscripteurs sont également peu nombreux à savoir qu’en cas de refus, ils peuvent recourir à la convention AERAS. Il s’agit d’un dispositif d’aide aux personnes atteintes d’une maladie grave. Il a été notamment créé pour qu’elles puissent protéger leur crédit dans les meilleures conditions.

Les compagnies d’assurance ne sont pas toutes réticentes face à l’idée d’assurer les emprunteurs atteints de la maladie de Crohn. De nos jours, il est parfaitement possible d’obtenir des garanties sans exclusion.

Des surprimes d’assurance sont parfois pratiquées mais à des tarifs qui restent abordables.

Important Pour trouver le meilleur contrat d’assurance de prêt, l’emprunteur se sert souvent d’un comparateur en ligne tel que celui présent sur Meilleurtaux. Notre outil permet effectivement de découvrir l’offre présentant le meilleur rapport qualité-prix sur le marché.

En résumé, si une personne souhaite emprunter mais qu’elle souffre de la maladie de Crohn, elle devra faire son choix parmi ces solutions alternatives.

Ainsi, elle trouvera de manière plus rapide le contrat d’assurance emprunteur pouvant parfaitement la protéger, à un tarif raisonnable. Son dossier pourra par exemple être accepté sans exclusions de garantie malgré son état de santé.

En général, les maladies graves ne sont pas prises en charge par le contrat collectif des banques. Il exclut les risques aggravés de santé. En effet, il ne tient pas compte du profil individuel des emprunteurs.

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