La vue d’un taux de pénétration encore limité a conduit plusieurs acteurs à s’intéresser au marché français. Leur nombre s’est ainsi multiplié ces dernières années. Le groupe inclut des assurtechs agissant en courtiers et collaborant avec les assureurs traditionnels. Les efforts qu’ils ont déployés ne semblent pourtant pas avoir suffi pour augmenter l’attractivité du produit auprès des clients. La France fait partie des pays qui possèdent un faible taux d’équipement en matière d’assurance pour chiens et chats. Ce niveau a attiré l’attention de plusieurs acteurs qui ont souhaité améliorer la situation. Malheureusement, les initiatives qu’ils ont entreprises n’ont pas donné les résultats attendus. Le nombre de clients souscrivant une assurance pour leur animal de compagnie demeure réduit. Les motifs à leur hésitation sont nombreux dont le prix et l’étendue des couvertures associées. Quelques structures parviennent malgré tout à bien se positionner sur le marché. Les autres renouvellent leurs offres et leur politique de façon à s’approcher des attentes des consommateurs cibles. Un taux d’équipement en-dessous de 10 % SantéVet figure parmi les acteurs qui ont réussi à se faire une place sur le marché encore peu développé de l’assurance animaux. Sa taille et la portée de ses activités confèrent des avantages à cette structure. Comptant environ 300 000 animaux assurés, elle travaille désormais sur son développement à l’international. Plusieurs assurtechs évoluent également dans le secteur avec chacune leur politique. Kozoo, Injoye et Dalma font partie de ceux qui ne distribuent qu’un seul produit. Lovys et Acheel ont misé sur la diversification, suivis bientôt par Today. Toutes ces entreprises perçoivent de véritables opportunités dans le marché de l’assurance pour animaux. Lovys évoque une continuité pour ses activités en l’associant à d’autres prestations à l’instar de l’assurance habitation. Ce néoassureur s’est lancé dans le domaine en 2021. S’ensuit le rachat d’Otherwise qui lui a permis de bénéficier d’un portefeuille composé de près de 6 000 assurés. Selon les estimations, le taux d’équipement pour l’assurance animal est de 6 à 10 % dans l’Hexagone. Il est loin des chiffres du Royaume-Uni avec ses 35 %, où le groupe ManyPets a contribué à promouvoir ce produit. Ce dernier réunit un demi-million d’assurés à ce jour. Il est aussi actif en Suède où plus de 85 % des animaux de compagnie sont couverts par un contrat d’assurance. Les exclusions de garanties freinent les clients Le taux de pénétration, déjà limité en France, peine à évoluer. Plusieurs obstacles au développement de l’assurance pour animal de compagnie ont été évoqués. Le tarif en fait partie, dont le poids se fait sentir en faisant une comparaison avec les garanties pour les propriétaires. Comme le soulignent les spécialistes, les ménages imaginent difficilement dépenser plus au bénéfice de leurs animaux que pour eux-mêmes. Le prix enferme les professionnels dans un cercle vicieux. Élevé, il fait reculer les potentiels clients. Les doutes quant à la pertinence de l’offre naissent en revanche lorsqu’il est trop accessible. À cette question s’ajoute celle des garanties et des exclusions. Les sinistres qui ne sont pas couverts sont nombreux et les offres convainquent peu de consommateurs. Dans d’autres cas, les ménages ne pensent à l’assurance qu’après un sinistre ou une consultation chez le vétérinaire. La plupart recherchent alors une solution de prévention plutôt qu’une couverture d’assurance. Par ailleurs, l’entrée des assurtechs dans le secteur n’a pas eu l’effet attendu. La modernisation qui en résultait est peu ressentie par les utilisateurs. Chez Today, une nouvelle offre baptisée Drooky a ainsi vu le jour en mai 2022. Le but est de proposer un contrat qui sera géré en interne et de façon automatisée. Cette nouvelle politique devrait l’aider à réduire les frais de gestion des contrats.