Périphérique parisien : un bilan contrasté entre air plus sain et circulation dégradée

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 25 août 2025 .
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Publié le lundi 25 août 2025 07:13 par la Rédaction Meilleurtaux

La mairie de Paris publie chaque semaine un suivi détaillé du périphérique. Les données récentes montrent une amélioration notable de la qualité de l’air et une baisse des accidents, mais aussi une aggravation des embouteillages.

Un périphérique plus respirable et moins bruyant

Depuis la mise en place de la limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien, les mesures environnementales sont globalement encourageantes. Selon Airparif,

La pollution de l’air a diminué,

Avec une concentration de dioxyde d’azote à 21,1 µg/m³, soit en deçà des niveaux observés deux ans plus tôt. Les particules fines (PM10) se maintiennent également dans une fourchette plus basse que les moyennes historiques.

Sur le plan sonore, les relevés de Bruitparif indiquent une baisse sensible : de nuit, le niveau moyen est descendu à 77,5 dB(A), contre près de 80 dB(A) deux ans plus tôt. Ces chiffres traduisent une réduction tangible des nuisances pour les riverains, un enjeu majeur sur cet axe emprunté chaque jour par plus de 1,2 million de véhicules.

Moins de collisions, mais une circulation loin d’être fluide

La sécurité routière profite elle aussi de la nouvelle réglementation. Le nombre d’accidents publié par la Ville de Paris a chuté de -35 %, passant de 31 en 2023 à seulement 20 en juin 2025. Une bonne nouvelle pour les autorités, les conducteurs ainsi que les compagnies d’assurance auto.

La voie réservée, qui est activée aux heures de pointe du matin et du soir, contribue également à une meilleure fluidité, avec un gain de vitesse moyen de 9 km/h par rapport aux autres files, soit deux fois plus qu’en 2024.

ImportantCe bilan globalement positif est largement assombri par l’évolution du trafic. Les données de juillet 2025 sont sans appel : la congestion a bondi de +42 % entre le 21 et le 25, par rapport à la même semaine en 2023, selon la mairie de Paris. Cette flambée s’inscrit dans une série préoccupante : fin juin, les bouchons avaient déjà augmenté de +36 %, puis de +52 % et +53 % respectivement au cours des deux semaines précédentes.

Alors que la réduction de la vitesse devait contribuer à résorber le trafic et fluidifier la circulation, les chiffres récents dressent un constat inverse. Le périphérique parisien reste saturé. L’autosolisme, qui concerne encore 80 % des déplacements, demeure un facteur aggravant. La capitale se retrouve ainsi face à un paradoxe : moins d’accidents et une meilleure qualité de l’air, mais les usagers continuent de subir les embouteillages chroniques.