Assurance vélo : un marché en pleine mutation

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 29 septembre 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le samedi 30 septembre 2023 15:56 par la Rédaction Meilleurtaux

Pratique, économique et écologique, la « Petite Reine » fait de plus en plus d’adeptes en France. Selon les statistiques, la moitié des Français utilisent leur vélo au minimum une fois par mois, et 55 % des ménages en possèdent au moins un. Cependant, malgré l’engouement certain des Français pour ce mode de transport, la grande majorité des cyclistes reste encore non assurée. Explications.

Le vélo en plein boom

En 2022, 2,6 millions de vélos ont été écoulés en France, dont près de 30 % étaient des vélos à assistance électrique (VAE).

Pour répondre aux besoins de ce marché émergent, les compagnies d’assurance ont introduit des polices d’assurance spécifiques pour les vélos.

Par exemple, un acteur spécialisé dans les assurances pour les deux-roues motorisés a lancé sa première offre d’assurance vélo en octobre 2021. Celle-ci couvre le vol, la casse, les dommages matériels et les accidents corporels sans tiers. Les souscriptions à ce contrat ont augmenté de +23 % entre 2022 et 2023.

Les experts de l’assurance estiment que le potentiel de croissance de ce segment est considérable, car beaucoup de cyclistes pensent à tort que leur assurance multirisque habitation (MRH) protège suffisamment leurs vélos et leurs utilisations.

ImportantEn réalité, la MRH se limite souvent à la responsabilité civile, et ne couvre donc pas le vol, les dommages, ni les accidents sans tiers.

Par conséquent, de nombreux cyclistes n’ont pas encore adopté une assurance spécifique, surtout dans un contexte de pouvoir d’achat tendu.

La prévention des vols : un enjeu majeur

Selon une enquête commandée par le ministère de l’Intérieur, 320 000 vols de vélo sont signalés chaque année en France.

Le boom des vélos électriques, plus coûteux que leurs homologues classiques, a incité les utilisateurs à se tourner vers leurs assureurs pour protéger leur investissement.

S’agissant des VAE, dont les batteries constituent une part significative du coût (de 500 à 1 200 €), les assurances couvrent leur vol à condition qu’il n’y ait pas eu d’effraction.

Toutefois, la principale préoccupation réside dans la continuité du trajet en cas de vol plutôt que dans la simple couverture financière. Certaines assurances proposent des garanties contre la casse mécanique des VAE, mais ces offres restent minoritaires.

Les assureurs encouragent les cyclistes à utiliser des serrures robustes et des systèmes de suivi GPS discrets liés à des applications mobiles pour minimiser les risques de vol.

Malgré des primes d’assurance vélo généralement 50 % moins élevées que celles des autres véhicules, la rentabilité réside dans la numérisation des processus de souscription et de gestion des contrats, tout en maintenant la qualité du service client.