Les salariés qui utilisent un véhicule motorisé pour rejoindre leur lieu de travail peuvent déduire leurs frais de déplacement de leur revenu brut, et ainsi réduire le montant de leur revenu imposable. Les barèmes de calcul sont revus chaque année par l’administration fiscale. Déduction des frais de transport : qui peut en bénéficier et à quelles conditions ? Ce dispositif concerne : Les propriétaires ou copropriétaires d’un véhicule ; Ceux qui conduisent le véhicule de leur conjoint ou d’un autre membre de leur famille fiscale ; Ceux qui louent un véhicule ; Les personnes qui utilisent un véhicule à titre gratuit. Toutefois, seuls les déplacements professionnels peuvent être déduits, suivant des conditions bien précises : La déduction est accordée pour les trajets domicile-travail allant jusqu’à 40 km, au-delà l’éloignement doit être dûment justifié (problème de santé, mutation professionnelle, éloignement du lieu de travail du conjoint) ; Le salarié peut librement choisir son véhicule, mais rester raisonnable ; Le calcul de la déduction doit respecter les barèmes kilométriques établis ou le forfait d’abattement. Calcul des déductions : quels barèmes pour 2023 ? Les barèmes à utiliser pour le calcul des déductions fiscales relatives aux frais de déplacement sont établis chaque année par l’administration fiscale. Le barème est attribué selon le type de véhicule (automobiles, cyclomoteurs et motocyclettes) et sa puissance fiscale. Une majoration de 20 % s’applique sur les frais de déplacement des personnes utilisant un véhicule électrique. ImportantLes barèmes pour 2023 ne sont pas encore connus, mais ils intègrent généralement les frais de carburant, l’entretien, l’usure du véhicule, les pneumatiques ainsi que l’assurance moto ou auto selon l’engin utilisé. Le loyer n’est pas inclus, s’il s’agit d’un véhicule loué. Notons qu’un abattement de 10 % s’applique déjà pour la déduction des frais de transport. L’usage des barèmes peut être utilisé lorsque les frais réels dépassent le montant des 10 % des revenus bruts. Il est également possible de déduire les frais réels, avec justificatifs. À retenir Pour les longs trajets domicile-travail, la déduction des frais réels peut être plus avantageuse que l’abattement forfaitaire de 10 % pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Les frais de transport déductibles incluent les dépenses de carburant, les frais de réparation et d’entretien, les primes d’assurance et la dépréciation du véhicule. Les salariés peuvent utiliser les barèmes kilométriques fournis par l’administration pour évaluer leurs frais ou bien déduire leurs dépenses réelles, mais doivent fournir des justificatifs. Le choix du mode de transport est libre, mais doit être raisonnable.