L’arthrose du chat : mieux la comprendre pour la détecter au plus vite

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 13 mars 2024 .
Temps de lecture : 8 min

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Comme les humains, les chats peuvent souffrir d’arthrose. Particulièrement handicapante, cette maladie est souvent détectée tardivement. Il n’est malheureusement pas possible de guérir définitivement l’arthrose chez le chat, mais des solutions adaptées permettent de la soulager. Médicales ou naturelles, elles aident nos matous à mieux vivre avec leurs douleurs chroniques. Meilleurtaux vous dévoile tous les détails à connaître sur l’arthrose du chat.

Qu’est-ce que l’arthrose chez le chat ?

L’arthrose ou ostéoarthrite féline est une maladie dégénérative altérant l’ensemble de l’articulation du chat. Les tissus articulaires les plus touchés sont ceux situés au niveau du coude et de la hanche.

Chez un chat souffrant d’arthrose, le cartilage se dégrade progressivement. Plus il s’amincit, moins il protège l’os. Cela entraîne une augmentation des frictions, mais aussi une baisse de la souplesse de l’articulation. La maladie crée un véritable cercle vicieux. D’où la nécessité de la détecter le plus rapidement possible.

Quelles sont les causes de l’arthrose du chat ?

L’arthrose du chat peut être primaire ou secondaire. Dans le premier cas, elle survient avec le vieillissement de l’animal. Elle est causée par la dégénérescence de son cartilage osseux. Dans le deuxième cas, elle fait suite à une inflammation survenue après une maladie ou un traumatisme.

Découvrez les principaux facteurs de risque de l’arthrose chez le chat :

• L’âge. D’après la SPA, la durée de vie d’un chat domestique est comprise entre 12 et 15 ans. Plus il est âgé, plus sa masse musculaire diminue. En parallèle, les structures de ses articulations s’assouplissent. La réduction de ses capacités proprioceptives (perception de la position des parties du corps) limite les possibilités de correction de mouvements anormaux. En conséquence, les tissus articulaires de l’animal sont soumis à des contraintes plus importantes. Ses articulations sont fragilisées.
• Le surpoids. En France, huit matous sur dix sont stérilisés. Parmi eux, près de la moitié est en surpoids. Un poids supérieur à 5 kg peut diminuer de 2,5 ans l’espérance de vie d’un chat. Il a aussi des effets directs sur ses articulations, en raison de la surcharge pondérale supportée.
• Un traumatisme articulaire. Les blessures ou accidents passés ont pu endommager le cartilage autour des os, favorisant le développement de l’arthrose.
• Une anomalie de l’articulation. Il peut s’agir d’une dysplasie de la hanche. Cette maladie se traduit par une déformation de l’articulation. L’inflammation qu’elle provoque augmente les chances de survenue de l’arthrose chez le chat.
• La génétique. Certains chats sont prédisposés génétiquement à développer cette maladie.
• Le manque d’exercice physique, ou à l’inverse, des activités sportives répétitives, voire excessives.

Les races de chat prédisposées à souffrir d’arthrose

Certaines races de chat semblent avoir plus de chance d’être atteintes d’arthrose :

• Le maine coon, à cause de sa grande taille, mais aussi de son poids.
• Le persan, en raison de la fragilité de ses articulations.
• Le siamois et le burmese. Ils possèdent une prédisposition génétique à souffrir de problèmes articulaires.
• Le scottish fold. La chondrodysplasie dont il peut être atteint est à l’origine de troubles du cartilage articulaire.
• Le munchkin. Ses pattes courtes augmentent sa probabilité de développer des problèmes articulaires comme l’arthrose.

À quel âge apparaît l’arthrose chez le chat ?

Chez le chat, la prévalence (nombre de cas sur la population féline totale) de l’arthrose varie selon l’âge :

• 61 % chez les chats âgés de plus de 6 ans.
• 70 % chez les chats âgés de plus de 11 ans.
• 90 % des chats âgés de plus de 12 ans.

Plus le chat est âgé, plus la maladie est fréquente. Toutefois, elle peut apparaître plus précocement à cause de facteurs génétiques, de blessures ou d’autres raisons médicales.

Quels sont les signes cliniques de l’arthrose du chat ?

L’arthrose se traduit quasi systématiquement par une réduction de l’activité physique associée à une douleur chronique. Les douleurs ressenties par le chat peuvent être faibles, si l’articulation est au repos, ou fortes après un effort prolongé ou intense. Parfois, l’animal boite.

Selon les chats, mais aussi le stade de la maladie, il est possible d’observer d’autres symptômes de l’arthrose :

• L’abattement.
• L’anorexie.
• Une perte de poids.
• Un changement d’habitude.
• Des raideurs articulaires.
• Une irritabilité.
• Une perte d’appétit.
• Des miaulements plus réguliers.
• Un léchage excessif des zones douloureuses.
• Une moins bonne hygiène, se traduisant par un pelage terne, emmêlé.
• L’isolement.
• L’agressivité envers ses propriétaires.

Comment savoir si mon chat souffre d’arthrose ?

Contrairement aux humains, les animaux ne parlent pas. Cela complexifie la détection de l’arthrose. Pour déterminer si votre chat est atteint de cette maladie évolutive, n’hésitez pas à utiliser le Feline MiPSC, un outil de dépistage comprenant six questions. L’objectif est de savoir si votre animal est capable d’effectuer correctement les activités suivantes :

• Votre chat saute-t-il en montant comme il le fait le plus souvent ?
• Votre chat saute-t-il vers le bas comme habituellement ?
• Votre chat monte-t-il des marches à l’ordinaire ?
• Votre chat descend-il normalement des marches ?
• Votre chat court-il comme à l’accoutumée ?
• Votre chat chasse-t-il des jouets ou des proies en mouvement ?

Si l’une de ces questions reçoit une réponse négative, il est conseillé de demander un examen vétérinaire plus approfondi.

Comment le vétérinaire diagnostique-t-il l’arthrose chez le chat ?

Malgré sa prévalence, l’arthrose du chat est une maladie souvent sous-diagnostiquée. Elle est associée à des symptômes cliniques comme les douleurs articulaires ou les modifications du comportement. Or, ces éléments se repèrent difficilement chez les chats vieillissants.

La principale méthode utilisée pour diagnostiquer l’arthrose du chat est l’examen radiographique. Il recherche la présence d’ostéophytes et de remodelages de l’os sous-chondral. Problème : ces signes sont visibles seulement à un stade avancé d’atteinte de l’articulation du chat. La radiographie s’avère peu utile à un stade précoce ou modéré.

D’autres méthodes facilitent le diagnostic précoce de la maladie :

• Un examen orthopédique et goniométrique. La première repose sur l’observation de l’appareil locomoteur du chat. Le second est utilisé pour déterminer l’amplitude de mouvement sur les articulations.
• La tomodensitométrie (TDM). Elle permet d’obtenir des images tridimensionnelles dans plusieurs plans, simplifiant la détection de lésions arthrosiques légères.
• L’imagerie par résonnance magnétique (IRM). Elle apparaît comme plus efficace comparée à la radiographie pour identifier les changements structurels en lien avec l’arthrose du chat. En effet, elle met en évidence les lésions cartilagineuses avant les modifications osseuses.
• L’arthroscopie féline. Si elle est couramment utilisée chez l’homme, le chien ou le cheval, son adoption est plus lente chez le chat. Sa sensibilité est supérieure à celle de la radiographie, la TDM ou encore l’IRM. Ainsi, elle est considérée comme la méthode de diagnostic de référence pour l’évaluation du cartilage articulaire. Son seul inconvénient : elle est plus invasive comparée aux autres techniques d’imagerie médicale.

Quels sont les traitements les plus efficaces contre l’arthrose du chat ?

Pour le moment, il n’existe pas de traitement curatif pour soigner l’arthrose du chat. À défaut de la soigner, le vétérinaire cherche à soulager sa douleur, tout en améliorant son confort. La majorité des thérapies reposent sur la prescription d’anti-inflammatoires. Généralement, le traitement est court. S’il est nécessaire de le prolonger, des bilans sanguins sont réalisés régulièrement. Des médicaments chondroprotecteurs (protecteurs du cartilage) peuvent être prescrits pour réduire les doses d’anti-inflammatoires, mais aussi la durée du traitement.

Un traitement médical alternatif existe. Il s’agit des médicaments composés d’anticorps monoclonaux anti-NGF. Ils sont administrés par injection, à renouveler chaque mois. Contrairement aux anti-inflammatoires, l’immunothérapie a un impact réduit sur les autres organes du chat. Elle ne présente pas d’interactions connues avec d’autres médicaments. En outre, aucun effet secondaire n’a été observé dans les études de terrain.

Surtout, ne donnez pas de médicaments pour humain à votre chat. Ils sont toxiques pour eux !

Bon à savoir : comment soigner naturellement l’arthrose du chat ? Avec l’accord de votre vétérinaire, vous pouvez recourir à des approches naturelles. Les plus connues sont la phytothérapie, les massages, la physiothérapie, l’hydrothérapie ou encore l’acupuncture. Pour soulager la peine de votre animal, n’hésitez pas à lui donner de l’harpagophytum. Non-toxique pour nos félins, cette plante soulage efficacement leurs douleurs articulaires. Certains compléments alimentaires ont des effets bénéfiques sur l’arthrose du chat, comme les acides gras oméga 3, la glucosamine ou la chondroïtine sulfate.

Comment prévenir l’arthrose chez le chat ?

Les solutions les plus efficaces pour éviter l’arthrose du chat sont :

• Le nourrir avec des aliments de bonne qualité, adaptés à son âge.
• Éviter les croquettes contenant des céréales.
• Surveiller régulièrement le poids de votre animal.
• Le faire jouer, bouger. Comme nous, il doit pratiquer une activité physique régulière.
• Prévenir les blessures. Essayez de le protéger des chutes, accidents ou traumatismes susceptibles d’endommager ses articulations, surtout s’il a accès à l’extérieur.
• L’emmener régulièrement chez le vétérinaire. Les consultations permettent de surveiller l’état de santé global de votre chat.

Conseils pour aider son chat atteint d’arthrose

Si l’arthrose s’est déjà installée chez votre chat, vous pouvez mettre en œuvre des actions simples pour le soulager. Commencez par lui proposer un bac à litière moins haut. S’il souffre de douleurs articulaires, il peut avoir du mal à l’enjamber. Veillez à poser ses gamelles d’eau et de croquettes au sol, à un endroit facilement accessible. Cela lui évite d’avoir à solliciter ses articulations en montant ou sautant. Brossez-le soigneusement pour simplifier sa toilette. Enfin, installez un couchage moelleux à sa portée.

Quelle prise en charge de l’arthrose du chat par l’assurance pour animaux ?

L’arthrose s’aggrave généralement avec le temps. Elle requiert un traitement à vie, souvent lourd, mais aussi coûteux. La souscription d’une mutuelle pour chat peut vous aider à faire face à ces frais. Attention, chaque organisme fixe ses propres conditions de remboursement. Certains prennent en charge la totalité des dépenses liées aux maladies chroniques comme l’arthrose, d’autres non. Si la pathologie a été diagnostiquée chez votre animal avant la souscription, l’assurance « animaux » ne remboursera pas les frais vétérinaires.

Avant de souscrire une mutuelle pour chat, informez-vous bien sur le délai de carence. Pendant cette période, votre animal n’est pas encore couvert. Les consultations chez le vétérinaire ou les médicaments ne sont pas remboursés par l’assurance « animaux ». Autre point d’attention : les clauses spécifiques prévues par le contrat. Selon les mutuelles, vous pouvez par exemple avoir à fournir un protocole de soins, établi par le vétérinaire. N’oubliez pas de contrôler le plafond annuel de remboursement. Il peut être plus ou moins élevé selon la formule. Enfin, vérifiez si votre chat sera bien couvert jusqu’à la fin de sa vie, avec les mêmes garanties.

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