Les Français ont toujours été de nature prudents en termes de placement. D’ailleurs, ils préfèrent miser sur des investissements assez peu rémunéré, mais assuré que de se lancer dans un produit à forte potentialité, mais risqué. Ainsi, la majorité d’entre eux, toutes classes de revenus confondues, s’accrochent aux produits immobiliers et d’épargnes réglementées. Les investissements à risque comme les épargnes financières ont vraiment du mal à séduire les Français. Du moins ce que laisse croire l’étude menée par ING visant à déterminer les placements préférés de ces derniers. Ainsi, à partir de 2017 jusqu’au premier trimestre de cette année, tout indique qu’ils préfèrent encore et toujours miser sur les épargnes réglementées ainsi que les produits immobiliers qui sont les moins rentables, mais également les moins risqués du marché. Quoi qu’il en soit, cette enquête a également permis de constater que les tendances des épargnants ont progressivement changé pour accorder plus de place aux placements en actions et l’immobilier pour délaisser peu à peu les Livrets A et LLDDS qui ont toujours été leurs favoris. Les mœurs changent Les épargnes réglementées comme le Livret A et le LDDS ont toujours été et demeurent encore les préférés des Français en termes de placement. Seulement, l’enquête menée par la Caisse des Dépôts démontre que cette habitude à tendance à changer progressivement pour se mettre en faveur de l’immobilier et de l’assurance-vie. L’étude du cabinet Xerfi ne fait que confirmer ce constat en affirmant que l’épargne a régressé de -2,1% depuis 2009. Rien qu’en juin dernier, une baisse des actions a d’ailleurs été enregistrée si l’on se réfère au mois précédent. En mai pour le Livret A par exemple, les 660 millions d’euros placés sont descendus à 280 millions d’euros. Ainsi, les épargnants accordent un peu plus de valeur à l’investissement dans la pierre pour lui permettre d’enregistrer une progression de 17% ces dernières années. Ce changement serait le résultat de l’inflation ainsi que des taux bas des crédits immobiliers. Contrairement à l’assurance-vie placée dans les fonds garantis en euros, celle à fonds à capital garanti a également gagné du terrain en affichant 3% de croissance en 2018 par rapport à 2017, grâce à un taux de rendement évalué à 1,83%. Plutôt gagner peu que de risquer de perdre Si les ménages français ont peur des placements à risques comme les actions ou les unités de compte, c’est qu’il y a bien une raison. Ces produits sont investis dans des fonds garantis en euros dont le rendement varie en fonction du niveau d’inflation qui se solde parfois par la perte du pouvoir d’achat. Soit, un taux élevé du niveau des risques. Ainsi, les épargnants préfèrent gagner peu que de risquer de perdre en misant sur les produits d’épargnes réglementés comme le Livret A dont le rendement est quasiment faible avec un taux de rémunération fixé à 0,75% jusqu’à nouvel ordre. Le Livret de développement durable et solidaire (LLDS) aussi est l’un de leurs favoris. C’est aussi le cas de l’investissement immobilier et de l’assurance-vie placée en fonds à capital garanti. Ce sont ces choix qui ont permis aux ménages d’optimiser leur patrimoine financier en 2017 par rapport à l’année précédente. Ainsi, ils ont épargné 5233 milliards d’euros pour établir une hausse de 8,5% de plus qu’en 2016. Cette tendance haussière continue d’ailleurs à se faire remarquer en 2018 pour afficher 100 milliards d’euros rien que pour le premier trimestre. Soit, 178 200 euros bruts en moyenne par ménage qui se retrouve à 124 600 euros après soustraction des dettes par rachat de crédit ou autres systèmes.