Depuis son ouverture au financement via le Compte personnel de formation (CPF) en janvier 2024, le permis moto connaît un essor remarquable. Cependant, cet engouement s’est accompagné d’un coût financier important pour l’État. Face à cette situation, le gouvernement envisage de mettre en place des restrictions d’accès au dispositif afin de limiter son impact budgétaire. Un succès qui dépasse toutes les attentes Dès son lancement, la prise en charge du permis moto par le CPF a rencontré un accueil enthousiaste de la part du public. Plus de 7 000 inscriptions ont été réalisées sur les premières semaines, pour un total de plus de 35 000 sur les deux premiers mois. Cet engouement s’est confirmé avec l’enregistrement de 18 000 demandes supplémentaires en une seule semaine, représentant une charge de 15 millions d’euros pour l’État. Cette affluence record témoigne de l’attrait croissant pour le permis moto, perçu comme un moyen d’accéder à une liberté de mouvement accrue et à des opportunités professionnelles nouvelles. Un coût financier important pour l’État Le succès fulgurant du financement CPF pour le permis moto a engendré un coût financier important pour l’État, qui dépasse largement les estimations initiales. ImportantEn effet, plus de 100 millions d’euros ont déjà été engagés pour financer les formations, ce qui représente une part significative du budget global alloué au CPF en 2023. Cette situation met à rude épreuve les finances publiques et soulève des questions quant à la viabilité du dispositif à long terme. Des mesures de restriction envisagées pour limiter l’impact budgétaire Face à l’explosion des coûts générés par le financement CPF du permis moto, le gouvernement envisage de mettre en place des mesures de restriction d’accès. L’une des dispositions phares serait d’exclure du dispositif les personnes déjà titulaires d’un permis A (moto) ou B (voiture) . Cette mesure vise à limiter le nombre de bénéficiaires et à concentrer les aides sur ceux qui en ont le plus besoin. De plus, un reste à charge de 100 euros a été instauré pour chaque formation financée, contribuant ainsi à alléger la facture finale pour l’État. Un avenir incertain pour le permis moto CPF Le succès du financement du permis moto par le CPF met en lumière l’engouement croissant pour ce mode de transport et son potentiel pour favoriser la mobilité individuelle. L’avenir de ce programme dépendra des arbitrages budgétaires et de la volonté politique de soutenir l’apprentissage de la conduite moto, tout en veillant à la maîtrise des dépenses publiques. À retenir Le financement du permis moto via le CPF rencontre un engouement sans précédent auprès des Français. Victime de son succès fulgurant, ce dispositif a déjà coûté 100 millions d’euros à l’État. Des restrictions sont envisagées pour limiter les coûts qui menacent l’avenir de ce coup de pouce à la mobilité.