L’État a mis en place des prêts aidés pour travaux à taux réduits ou nuls dont l’obtention est conditionnée (au montant des ressources, au type de logement, etc.) Certains se destinent aux ménages modestes, d’autres financent la rénovation énergétique.
Les prêts dédiés à la transition énergétique
Lorsque les travaux sont destinés à faire baisser la consommation énergétique de la maison ou l’appartement, ou à substituer certains équipements par des installations plus écologiques, certains établissements bancaires et de crédit accordent des prêts travaux spéciaux régulés par l’État.
Ils financent par exemple la pose d’une chaudière basse température ou à condensation, la pose de panneaux solaires, ou encore le remplacement des fenêtres classiques par du double ou triple vitrage pour une meilleure isolation thermique.
Le PAS
Le Prêt d’accession sociale, attribué selon des critères sociaux, finance des travaux d’économie d’énergie dans le logement d’un coût minimum de 4 000 €, l’acquisition ou la construction d’un habitat neuf, ou encore l’achat d’un bien ancien nécessitant ou non des travaux. Il exclut toute opération sur une résidence secondaire ou un bien locatif.
Le prêt conventionné pour la rénovation énergétique
Comme le prêt PAS, il se destine au financement de travaux visant à réduire la consommation énergétique du logement. Il peut être sollicité aussi bien par les locataires que les propriétaires occupants ou les propriétaires bailleurs.
L’éco-PTZ
L’éco-prêt à taux zéro est un crédit sans intérêts attribué aux propriétaires d’une habitation individuelle ou collective dont la construction a été terminée avant 1990. Il a pour vocation d’inciter les Français à améliorer le diagnostic de performance énergétique de leur logement.

L’éco prêt travaux est accordé sans condition de revenus jusqu’au 31 décembre 2018. Il est réservé à la résidence principale de l’emprunteur, et pour des types de travaux spécifiques qui font l’objet d’une liste officielle.
Son montant ne peut excéder 30 000 € (pour un bouquet de 3 travaux ou plus, ou pour des travaux de performance énergétique globale), mais il est moins élevé pour un plus petit bouquet (2 travaux - 20 000 €) ou un assainissement non collectif (10 000 €).
Depuis le 1er juillet 2016, un ménage qui a bénéficié d’un éco-PTZ d’un montant inférieur à 30 000 € peut, dans les 3 ans suivant l’octroi du financement initial, en solliciter un deuxième, le total des deux restant plafonné à 30 000 €.
Un délai de 3 ans à compter de l’acceptation du prêt est accordé pour la réalisation des travaux. L’éco-PTZ se rembourse généralement sur 3 à 10 ans, mais peut aller jusqu’à 15 ans pour un bouquet de 3 travaux ou plus.
Il est cumulable avec d’autres types de financements et dispositifs d’aide : le PTZ+, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) sous conditions, les aides de l’ANAH, les certificats d’économie d’énergie, ainsi que les subventions des collectivités territoriales.
Le crédit d’impôt développement durable
Cet avantage fiscal allège le coût du crédit travaux en autorisant la déduction de certains travaux d’amélioration de la performance énergétique de la base de calcul de l’impôt sur le revenu.
Les autres types de prêts aidés
Le PTZ+
Le prêt travaux à taux zéro favorise l’accès à la propriété des Français. Il finance l’acquisition, et le cas échéant, les travaux nécessaires sur un logement neuf, un logement social existant, des murs commerciaux (neufs ou anciens) transformés en habitation, ainsi que les biens anciens requérant des travaux.
Le prêt pass-travaux
Distribué par les organismes du 1 % Logement, ce prêt se destine aux résidences principales pour des travaux d’embellissement, d’extension ou de rénovation.
Le prêt amélioration de l’habitat
Les ménages qui perçoivent une aide familiale peuvent demander un tel prêt d’un montant variant entre 1 000 euros à 7 500 euros à rembourser sur 12 à 78 mois.
Le plan épargne logement
Le titulaire d’un plan épargne logement (PEL) peut s’en servir pour financer des travaux, sous réserve que le bien immobilier concerné soit utilisé comme résidence principale par le souscripteur. L’octroi du prêt est par ailleurs conditionné à une phase d’épargne minimale de 4 ans.
L’aide de l’ANAH
Destiné aux ménages les plus modestes, le prêt de l’Agence Nationale de l’Habitat finance les travaux effectués dans une résidence principale ayant plus de 15 ans et qui coûtent plus de 1 500 euros (pas de minimum pour les ménages catégorisés « très modestes »).
Les bénéficiaires s’engagent à occuper le bien pendant 6 ans au minimum. Les travaux éligibles doivent porter sur l’amélioration énergétique, de la salubrité ou de la sécurité du logement ou encore l’adaptation à des personnes handicapées.