Si le marché de l’immobilier affiche une certaine résilience face à la crise sanitaire, cette bonne santé pourrait être compromise. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) met en garde contre une probable pénurie de logements dans un avenir proche. En cause, un recul conséquent de l’offre de logements neufs et des contraintes pour louer un bien en bail classique. Une baisse de -26 % de l’offre de logement au premier semestre Les agents immobiliers rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver des biens à vendre à leurs clients. Important L’analyse des annonces auprès des principaux portails Internet a révélé que l’offre de logements a chuté de -26 % au premier semestre sur l’ensemble du territoire national. Si la baisse est moindre (-3 %) dans la capitale, elle est plus accentuée dans les villes moyennes (-27 %) et les zones rurales (-32 %). Par ailleurs, la politique de l’offre est confrontée au problème du repli de la construction neuve depuis 2017. Sans nouvelles mises en vente de logements neufs, il est difficile de satisfaire la demande. Lors de la présentation du bilan du premier semestre, Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier, a partagé son inquiétude sur le risque important de pénurie de logements en France si des mesures concrètes et rapides ne sont pas trouvées. Bon à savoir : avec la faiblesse actuelle des taux immobiliers, les acquéreurs sont certainement pressés de conclure rapidement la transaction et ainsi de bénéficier de ces conditions d’emprunt exceptionnelles. Toutefois, malgré leur empressement, il faut prendre le temps de bien lire la promesse de vente et surtout de rester attentif aux clauses suspensives, notamment celle relative à l’obtention du crédit immobilier. La location touristique prisée par les propriétaires Face aux diverses contraintes pour mettre en location un bien (permis de louer, encadrement des loyers, rénovation énergétique…), les propriétaires préfèrent se tourner vers la location touristique (notamment Airbnb). La Fnaim a d’ailleurs constaté une explosion des locations de courte durée sur la plateforme qui a eu pour conséquence une baisse sensible des loyers. Mais Jean-Marc Torrollion estime que si ce phénomène est inquiétant, il reste négligeable par rapport au problème épineux de la raréfaction de l’offre. Déjà, le nombre d’annonces sur Airbnb est reparti à la hausse (+2,5 %) en début d’année par rapport à la situation d’avant la crise sanitaire. D’après Jean-Marc Torrollion, Ce phénomène pourrait s’accentuer dans les mois à venir dans la mesure où de nombreux propriétaires sont réticents à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.