Après une année 2019 exceptionnelle, l’immobilier français a, comme la quasi-totalité des secteurs d’activité, connu des difficultés liées à la crise pandémique. Retour sur les faits marquants de l’année 2020 sur le marché immobilier, notamment en ce qui concerne la réglementation et les tendances. Et zoom sur les perspectives 2021. Une baisse des ventes immobilières Fin 2019, les critères d’accès au financement immobilier ont été renforcés suite aux recommandations du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) et de la Banque de France. La durée maximale d’un prêt immobilier a été limitée à 25 ans. Le taux d’endettement a été plafonné à 33 %, et l’apport emprunteur a été fixé à 10 % minimum. Lors du confinement, les établissements bancaires ont même procédé à une hausse de leur taux immobilier. Au deuxième trimestre, le taux d’usure a été revu à la baisse. Ce qui a eu pour effet d’exclure un bon nombre de candidats à la propriété du marché. Tous ces facteurs ont contribué à tirer le nombre d’octroi de prêts immobiliers vers le bas et, par conséquent, entrainé une chute du volume des transactions. ImportantPour rappel, en 2019, les ventes immobilières ont atteint un niveau record, franchissant le seuil du million de transactions, avec une hausse de +11,4 % en comparaison aux chiffres de 2018. L’année 2020 a été moins fructueuse. En comparaison à 2019, le volume des ventes immobilières enregistre un repli de -25 % sur les résidences principales et secondaires, et un recul de -40 % sur les locaux commerciaux. Des dispositifs réglementaires devaient pourtant dynamiser le marché immobilier pour ne citer que le prolongement du PTZ jusqu’à fin 2022, l’exonération de la taxe d’habitation sur la résidence principale, ou encore la transformation du crédit d’impôt en une prime à la rénovation énergétique accessible à une plus large catégorie de ménages. En somme, la crise du coronavirus a plombé les performances du marché immobilier en 2020. À titre d’illustration, plus de 150 000 transactions immobilières ont été reportées ou annulées à cause du covid-19. La plupart des dossiers accusent un important retard en raison de l’interdépendance entre les différents acteurs de l’immobilier (agences, notaires, organismes de prêts, courtiers). Un climat d’incertitudes ImportantPour cette nouvelle année, les autorités financières ont assoupli les conditions d’accès au financement immobilier en vue de la relance du marché. La durée d’emprunt maximale passe ainsi de 25 à 27 ans. Le plafond d’endettement autorisé est relevé à 35 %, contre 33 % auparavant. Aussi, les emprunteurs bénéficient désormais d’un volume de dérogation à ces restrictions de 20 % au lieu de 15 %. Du côté des banques, la concurrence demeure féroce sur le marché du crédit immobilier. Les objectifs commerciaux élevés, la faiblesse des taux sur les marchés financiers, la politique de la BCE qui est toujours aussi accommodante… tout laisse à penser que les taux immobiliers se maintiendront à un niveau bas, du moins en ce début d’année.