Pour le moment, le marché immobilier en France semble montrer une certaine résilience face à la crise. Mais au fur et à mesure que le temps passera, si la crise perdure, cette résistance finira probablement par s’étioler. Le marché parisien et, par extension, celui d’Ile-de-France sont particulièrement surveillés. Pour le moment, l’avenir ne s’annonce pas rose pour la capitale. Paris continue de perdre des habitants Une tendance émerge depuis la fin du premier confinement, à savoir l’attrait des citadins pour les villes moyennes. Le confinement passé dans les appartements exigus des grandes villes a fait naître des rêves d’espaces et de cadres de vie verdoyants chez ces derniers. ImportantPeu à peu, Paris perd ses habitants. Malgré tout, les prix dans la capitale continuent de flamber, mais à un rythme moins intense qu’auparavant. Avant la crise sanitaire, plus précisément au premier trimestre 2020, la hausse annuelle était de +8 %. Entre juillet et octobre, elle est retombée à +6,9 %. L’attrait pour la province ou, du moins, pour la grande couronne parisienne se confirme. Les négociations qui se prolongent lors des transactions parisiennes l’illustrent bien. À l’inverse, les biens situés en périphéries de la capitale ou en province ne restent pas longtemps sur le marché. Est-ce que le marché gardera la même dynamique ? Rien n’est moins sûr ! En cette période encore trouble, les incertitudes demeurent. Et même si les conditions de financement restent intéressantes, notamment avec l’assouplissement des recommandations du Haut conseil de stabilité financière en ce qui concerne l’octroi de crédit immobilier, le doute est permis sur la volonté des ménages à concrétiser leur projet. D’un côté, la menace du chômage continue de planer, incitant les ménages à faire preuve de prudence pour ne pas aggraver leur taux d’endettement. D’un autre côté, le probable encadrement des loyers dans de nombreuses villes de France (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux…) pourrait amener les potentiels investisseurs à revoir leur plan. Bref, le sort du marché immobilier dépend désormais de l’ampleur de la crise économique qu’engendrera la crise sanitaire. Si cette dernière perdure, le marché de l’immobilier va probablement s’effondrer.