La pandémie a accentué la tension sur le marché de l’immobilier neuf, causant une inflation galopante qui a touché la quasi-totalité des villes de France, à des degrés divers. Les banques seraient en mesure de réguler cette situation si elles consentaient à rehausser les taux d’emprunt. Pour le moment, cette solution n’est pas à l’ordre du jour. Une hausse moins prononcée à Paris Il fut un temps où les habitants de Paris cherchaient à s’éloigner de la capitale et à s’installer dans des villes moyennes plus proches de la nature où il est possible d’acquérir des propriétés dotées d’un espace extérieur. Ce phénomène a eu pour effet de ralentir la flambée des prix à Paris, mais il a pris fin il y a environ 6 mois et les prix ont de nouveau suivi une courbe ascendante. Important En l’espace de douze mois, le prix de l’immobilier neuf dans la capitale s’est accru de +3,4 %. La hausse peut paraître raisonnable, comparée à ce qu’ont connu d’autres villes françaises, mais elle fait tout de même passer le prix moyen à 12 500 euros le mètre carré. L’offre se raréfie Bien avant la crise sanitaire, les promoteurs immobiliers avaient déjà tiré la sonnette d’alarme concernant la lenteur administrative entourant l’octroi de permis de construire. Il y était question d’une offre largement insuffisante par rapport à la demande, créant une forte tension sur le marché du neuf. Avec le covid-19 et le confinement, les rares chantiers en cours pour la construction de logements collectifs ont dû se mettre à l’arrêt, aggravant davantage le déséquilibre. Aujourd’hui, pour retrouver le même volume de constructions autorisées qu’avant la crise, il faudrait construire 20 000 logements collectifs. La flambée se poursuit dans certaines villes À l’échelle nationale, la hausse du prix moyen pour les villes de 45 000 habitants ou plus est de +5,7 % sur une année glissante. Le prix moyen s’établit désormais à 5 200 euros par mètre carré. Les évolutions les plus significatives ont été constatées à Rennes, Toulouse et Grenoble, avec respectivement des hausses de +9,7 %, +8,4 % et +8,1 %. D’après les observateurs, le seul évènement susceptible de stopper ou simplement de ralentir cette inflation serait la remontée du taux immobilier que les organismes de crédit continuent à maintenir à un niveau « plancher » afin d’attirer les porteurs de projet. Un taux plus élevé écarterait un certain nombre d’aspirants à la propriété et la tension sur le marché pourrait être un peu moins importante, entraînant par voie de conséquence une stabilité, voire une légère baisse des prix.