Le marché de l’immobilier fait preuve d’une forte résilience face à la crise. Preuve de cette bonne santé, les prix ont continué à évoluer à la hausse. Sauf que cette envolée des prix a contribué à exclure de nombreux acheteurs du marché. Sans compter que les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) compliquent l’obtention d’un financement, notamment pour le primo accédant. L’étau se resserre pour les emprunteurs Le marché de l’immobilier fut l’un des rares secteurs à ne pas avoir été bloqué par la crise sanitaire. Comme si de rien n’était donc, les prix ont continué d’évoluer à la hausse pendant que les porteurs de projet se heurtaient à l’intransigeance grandissante des banques. Certes, les taux immobiliers sont restés à un niveau bas et s’inscrivent même dans une tendance baissière ces derniers mois. Toutefois, la crise sanitaire aura de manière indirecte impacté les ménages modestes dans leurs projets immobiliers. Important Les organismes de crédit sont en effet devenus beaucoup plus sélectifs, privilégiant les meilleurs dossiers, autrement dit les profils sont ceux qui présentent une source de revenus stable et un apport conséquent. Le primo accédant appartient rarement à cette catégorie et la crise sanitaire qui a occasionné de nombreux cas de chômage et jeté l’incertitude sur le contexte économique futur n’arrange pas son cas. De plus, les banques ont également les mains liées vis-à-vis du HCSF qui a émis des recommandations afin de freiner l’endettement croissant des ménages. Mais même si elles ont été allégées depuis la crise, ces recommandations ont eu pour effet d’exclure un nombre important de porteurs de projet du marché du crédit. Les analystes appellent à plus de soutien Aujourd’hui, de nombreux analystes appellent le HCSF à poursuivre l’assouplissement de ses recommandations et à soutenir davantage les acheteurs jugés fragiles. Le bon déroulement de la relance économique après cette période trouble due à la crise sanitaire en dépend. Si les choses restent en l’état lors de ce dernier semestre 2021, l’écart entre les ménages va encore s’agrandir et l’accès au logement ne sera garanti que pour les plus aisés. Comme elles ne pourront financer qu’un nombre restreint de projets, les efforts des banques de maintenir les conditions de prêt toujours favorables risquent d’être vains.