L’ensemble du secteur du bâtiment a été lourdement impacté par la crise du Covid-19. Des fonds supplémentaires sont alloués à la prime à la rénovation énergétique afin d’encourager les Français à entretenir et améliorer leur habitat. En revanche, des dispositions fortes sont toujours attendues pour le logement neuf, mesures qui devraient être discutées dans le cadre du PLF 2021. Des aides réclamées pour compenser l’impact de la crise sur le neuf Dans sa note de conjoncture portant sur les 7 premiers mois de 2020, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) s’inquiète du « repli de plusieurs indicateurs clés », dont la chute d’environ 15 % en glissement annuel des mises en chantier dans le neuf en fin juillet. L’heure est également à la baisse pour les permis de construire (-20 % en glissement annuel) avec une accélération au cours des trois derniers mois, à -27,3 %. Les promoteurs ne sont pas épargnés, leurs ventes ayant dégringolé de 30,9 % au premier semestre 2020 par rapport à la même période l’an dernier. De même, un repli de 18,1 % en glissement annuel sur les 7 mois est observé sur le segment des ventes de maisons en diffus. Important Les professionnels du marché réclament ainsi « des mesures fortes » dans la loi de finances pour 2021, sachant que les premiers débats doivent se tenir au cours de la semaine du 12 octobre. Ils plébiscitent notamment : le maintien du dispositif de défiscalisation Pinel, qui soutient l’investissement locatif, jusqu’en 2022 ; l’extension du PTZ pour l’acquisition d’un logement neuf à l’ensemble du territoire au lieu des seules zones A et B1 et le retour de la part finançable maximale à 40 % du coût de l’opération. L’indispensable assouplissement des règles du HCSF Afin d’optimiser l’efficacité des mesures souhaitées, Olivier Salleron, le nouveau Président de la FFB, appelle également à un Assouplissement des règles édictées en fin 2019 par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) concernant l’octroi de prêts immobiliers, et récemment confirmées. Olivier Salleron Pour mémoire, cette autorité impose aux banques le strict respect du plafond de 33 % pour le taux d’endettement et la suppression des crédits sur plus de 25 ans de leur offre. La conséquence est l’exclusion des primo-accédants jeunes et modestes, qui ne peuvent emprunter que sur de longues durées afin d’éviter que leurs mensualités accaparent une proportion de leur budget supérieure à 33 %. De plus, les prêteurs exigent à nouveau un apport personnel, destiné à couvrir au moins les frais de notaire. Important À cause de tous ces changements, seuls les bons profils profitent des taux toujours très attractifs en vigueur. Il reste que même si la fédération obtient gain de cause, les futures dispositions décidées ne s’appliqueront au plus tôt qu’en 2021, alors que le bilan 2020 de la filière est menacé.