Les banques font face à un dilemme depuis la sortie de confinement. D’un côté, pour relancer leur activité sur de bons rails, elles doivent soigner leur marge, notamment sur les crédits immobiliers. D’un autre côté, elles ne peuvent pas hausser leur taux de manière significative, sous peine de voir leurs clients les quitter. Un compromis qui profite aux meilleurs profils Pour ne pas pénaliser encore plus un marché du crédit déjà handicapé par les recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière, ImportantLes organismes de crédit ont décidé de maintenir les taux pour les meilleurs profils à un niveau toujours très intéressant. Ces taux « mini », qui sont au nombre de 35 et qui concernent en tout 7 régions (pour 5 durées différentes), sont restés au même niveau, à l’exception d’un seul, qui a enregistré une baisse de 16 points de base. Il s’agit du taux mini appliqué sur les emprunts sur 25 ans contractés par les bons profils de la région Nord. Ces derniers continuent donc de bénéficier des conditions très favorables, comme ce fut le cas avant la crise sanitaire. Les fidéliser est une nécessité pour les banques puisqu’ils pourront, à l’avenir, conclure d’autres partenariats financiers. Pour les dossiers les mieux constitués, les banques consentent à accorder des prêts à un taux immobilier inférieur à 1 % sur 20 ans. À titre de comparaison, les taux obtenus par les emprunteurs dits « lambda » varient entre 1,20 % et 1,25 %. Un mois d’aout inédit À circonstance exceptionnelle, mesures exceptionnelles. En temps normal, les organismes de crédit hésitent à retoucher leur taux durant la période de rentrée, mais la crise sanitaire a bouleversé toutes les habitudes. Pour rappel, en plus de la crise sanitaire, les banques ont dû composer avec les recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), lesquelles avaient déjà pour effet de durcir l’accès au financement pour un grand nombre d’emprunteurs potentiels. Dans le but de conserver la même dynamique pour le marché immobilier, elles ont aussi fait l’effort de réévaluer à la baisse 13 des 35 taux moyens. Deux ont enregistré une légère augmentation (de l’ordre de 5 à 10 points de base) et les 20 restants demeurent inchangés.