Après une certaine euphorie liée à la reprise de l’activité durant l’été, une récente étude annonce un ralentissement en septembre 2020. Toutefois, le relèvement des taux d’usure pour dernier trimestre, dans un contexte de léger repli ou de stabilisation des taux de crédit, pourrait relancer la machine. Stabilité ou léger recul des taux des crédits immobiliers Avec un marché moins dynamique au moment de la rentrée, les prêteurs ont opté pour le maintien de conditions d’emprunt avantageuses. Les grilles tarifaires à jour reçues par les courtiers montrent par conséquent soit une stabilité soit une baisse de l’ordre de 0,5 % et 0,10 % des taux immobiliers. Ces professionnels affirment n’avoir observé Aucune augmentation des barèmes de leurs partenaires bancaires. En moyenne, les candidats à l’accession à la propriété peuvent négocier un crédit sur 25 ans à 1,55 % en ce mois d’octobre. Pour la durée de remboursement la plus fréquente, à 20 ans, le taux se situe autour de 1,30 %. Enfin, les financements sur 15 ans sont accordés à un taux de 1,10 %. Conditions d’octroi de prêts plus strictes L’automne est traditionnellement une période faste pour le secteur, avec une remontée des taux à la clé. Selon les courtiers, La conjoncture exceptionnelle et le flou entourant l’avenir expliquent le changement de politique des organismes prêteurs. Tous les dossiers sont traités, dès lors qu’ils satisfont aux critères imposés par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), notamment un taux d’endettement de 33 % au maximum. Pour plus de prudence, les banques exigent en outre un apport personnel équivalent à 10 % au moins du prix d’achat afin de couvrir les frais de notaire. D’ailleurs, plus cet apport est conséquent, plus le taux proposé est attractif. Remontée des taux d’usure pour le dernier trimestre Mais pour les ménages modestes, il n’est pas évident de garder la part des mensualités de remboursement à moins d’un tiers de leurs revenus. Ces règles strictes fixées par le régulateur du secteur financier privent de nombreux emprunteurs des fonds nécessaires à la concrétisation de leur projet immobilier. ImportantLa hausse des taux d’usure applicables depuis le 1er octobre pourrait faire évoluer la situation. Pour rappel, la Banque de France a relevé ces plafonds légaux de 0,10 % pour les contrats d’une durée supérieure à 10 ans. Pour les prêts de plus de 20 ans, les taux sont passés d’un seuil historique à 2,51 % entre avril et juin à 2,68 % pour la fin de l’année. En 2021, un relâchement des recommandations du HCSF et les aides à l’accession à la propriété comme le PTZ, reconduit au moins jusqu’à 2022, pourraient également contribuer à une éclaircie pour toute la filière.