La pandémie de Covid-19 a apporté son lot de bouleversements, avec un impact considérable sur le secteur immobilier. Depuis la levée du confinement, et bien que la baisse tant attendue n’ait pas eu lieu, la hausse des prix semblait toutefois ralentir, voire stagner. Même Paris et toute la région francilienne n’ont pas échappé au phénomène. Une stagnation inédite La période T3 2020 a accouché d’une situation quasi inédite dans la capitale. D’un trimestre à l’autre, les prix de l’immobilier parisien ont à peine bougé. L’augmentation n’a été que de +0,2 %. Pour retrouver trace d’un évènement similaire, il faut remonter plusieurs années en arrière. Moins extraordinaire, la progression des prix sur une année glissante a été de +6,1 %. ImportantSelon les observateurs, le fort ralentissement de la hausse lors du troisième trimestre peut marquer le début d’une tendance, celle de la stabilisation des prix à Paris. Il se pourrait même que la capitale enregistre une légère baisse avant la fin de l’année. Ceci s’explique par le fait que Paris intra-muros perd un peu de son pouvoir d’attraction. Le confinement a donné aux futurs acquéreurs des envies d’espaces verts. Ils se tournent bien plus volontiers vers les banlieues, en grande couronne. De ce fait, les biens disponibles à la vente dans la capitale restent sur le marché beaucoup plus longtemps qu’à l’accoutumée, un phénomène exacerbé par l’absence des investisseurs étrangers, toujours du fait de la pandémie. Une période propice à l’investissement locatif Comme l’industrie du tourisme est encore en pause pour le moment, les locations saisonnières comme celles proposées par la plateforme Airbnb sont également en suspens. Dans la capitale française, le marché de l’investissement locatif est donc aujourd’hui porté par les locations longue durée, ce qui est bénéfique pour les propriétaires-bailleurs classiques. Malgré l’exode urbain (s’il se confirme), le marché de la location peut s’avérer intéressant pour les investisseurs puisque toutes les conditions sont réunies : des prix d’achat qui se stabilisent ; des conditions de prêt toujours intéressantes ; des biens disponibles ; l’absence de concurrence de la part des investisseurs étrangers… Le seul véritable bémol est le durcissement des conditions de prêt, avec les recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) et la volonté des banques de limiter les risques liés aux financements de projets immobiliers. L’investisseur devra procéder à une simulation prêt immobilier pour avoir une réelle estimation de sa capacité d’emprunt. Mais l’obtention du financement s’annonce compliquée, à moins de disposer de suffisamment de moyens pour le garantir (apport personnel).