La reprise du marché immobilier se fera de manière progressive pour le reste de l’année 2020, et les prix pourraient diminuer, mais pas de manière significative d’après les prévisions d’un expert en économie du Crédit Agricole. Ce spécialiste anticipe également un repli des ventes, avec une baisse d’environ -35 % pour cette année. Néanmoins, il s’attend à une amélioration de la situation pour l’année 2021, mais les ventes n’atteindraient pas leur niveau d’avant la crise (-15 % par rapport à celui de 2019). La demande restera soutenue D’après l’analyse réalisée par cet expert, La demande restera soutenue malgré les effets de la crise sanitaire sur l’économie. En effet, un grand nombre de ménages souhaitent accéder à la propriété, et les Français préfèrent placer leurs épargnes dans la pierre. D’autre part, à la sortie du confinement, plusieurs familles souhaitent changer de logements, voire de villes. D’autres facteurs vont également favoriser ce phénomène : dissolution de la famille suite à la crise du coronavirus (décès, divorce…) ; changement des critères dans le choix des logements (plus de surface, espaces extérieurs, verdures…). Important Pour ce qui est du financement des projets, les conditions appliquées par les banques pour l’octroi des crédits se sont durcies depuis le début de l’année, même si les taux restent stables. Suivant les recommandations du HCSF, les organismes de crédit doivent respecter le seuil des 33 % pour le taux d’endettement. Néanmoins, pour les emprunteurs disposant des revenus confortables, la capacité d’emprunt peut aller jusqu’à 35 % voire 40 %. Pénurie de l’offre dans le neuf La baisse des ventes sera plus marquée pour l’immobilier neuf cette année. Ce fléchissement serait engendré par la pénurie de l’offre due aux retards des chantiers d’une part, et à la réticence des maires à délivrer des permis de conduire pendant les périodes préélectorales d’autre part. En effet, les travaux de construction ont tous été à l’arrêt pendant la période du confinement et les livraisons vont accuser un retard d’au moins 2 mois pour les projets en cours. Les ventes de nouveaux logements collectifs pourraient aussi chuter considérablement en 2020, entre -30 % et -35 %, estime cet expert au sein du Crédit Agricole.