Les taux des prêts à l’habitat sont légèrement repartis à la hausse ces derniers mois, sauf pour les meilleurs profils. Toutefois, malgré cette tendance et le confinement, les conditions d’emprunt restent globalement attractives. D’ailleurs, au début de l’été, les taux étaient à leur niveau de la même période en 2019. Des taux immobiliers revenus à leur niveau de l’été 2019 Au cours du premier trimestre 2020, les courtiers ont observé une Croissance d’environ 10 points des moyennes des taux des emprunts immobiliers. Cette hausse a pu être contenue grâce aux conditions de financement très favorables dont ont bénéficié les banques, puisque selon Maël Bernier, notre directrice de la communication, Les taux des OAT se situent encore en dessous de zéro. Or, c’est sur cette base que les établissements prêteurs définissent leurs propres barèmes tarifaires. Confiants dans leurs marges, les groupes bancaires proposent des taux très attractifs. Les courtiers annoncent ainsi des offres à : 1,15 %-1,20 % sur 15 ans, 1,40 % sur 20 ans, 1,60 %-1,65 % sur 25 ans. Ces professionnels ajoutent qu’ Avec un dossier solide, il est même possible d’obtenir un crédit à un taux inférieur à 1 % sur 15 ans, et respectivement 1,15 % et 1,30 % sur 20 ans et 25 ans. Bien que les organismes de prêt aient consenti des remises importantes pendant la deuxième moitié de 2019, les emprunteurs les plus solvables disposent de marges de négociation suffisamment larges. La plupart d’entre eux bénéficient ainsi de taux équivalents à ceux appliqués durant l’été dernier, lorsque la moyenne avoisinait les 1,4 % sur 20 ans. Des conditions attractives qui ne profitent pas aux primo-accédants ImportantPour les prochains mois, les courtiers n’anticipent pas de hausse brusque des taux de prêts immobiliers. La production devrait par conséquent continuer à croître, portée à la fois par les nouvelles opérations et par la multiplication des renégociations de crédits. Malheureusement, la récente confirmation par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) de ses recommandations concernant les emprunts prive des dizaines de milliers de ménages d’accès à la propriété. En effet, depuis décembre 2019, l’autorité exige des banques le strict respect du plafond d’endettement à 33 %, ce qui signifie que les mensualités de remboursement du crédit logement ne peuvent représenter plus du tiers des revenus nets des emprunteurs. Par ailleurs, la durée d’engagement ne peut dépasser 25 ans. ImportantAvec ces règles, les primo-accédants, des ménages modestes et des jeunes qui n’ont pas encore une épargne suffisante pour fournir un apport conséquent, se retrouvent donc privés de financement.