Jamais une crise n’aura eu autant d’impacts sur la vie des Français. La pandémie de Covid-19 et le confinement ont entraîné beaucoup de bouleversements, et ce, dans presque tous les domaines. En Bretagne, en ce qui concerne le marché de l’immobilier, la crise a modifié les attentes des futurs acquéreurs. Par contre, l’effet sur les prix n’a pas été vraiment ressenti. Deux mois d’arrêt qui n’ont pas fait baisser les prix Dès que le confinement a été décrété, tout le marché immobilier a observé une interruption immédiate et généralisée. Toutes les agences immobilières n’ont plus été accessibles au public, les ventes ont été suspendues et les visites n’ont plus été possibles. Avec cet arrêt forcé, les observateurs avaient anticipé une abondance d’offres à la sortie du confinement. Ce qui pourrait avoir pour effet de faire baisser les prix, notamment en Bretagne, où ils ont particulièrement flambé ces dernières années (dans des villes comme Rennes ou Nantes). Une étude menée auprès de 571 études notariales en Bretagne a permis de constater que La baisse de prix tant attendu n’a pas encore eu lieu, plus d’un mois après la fin du confinement. Important Les prévisions des observateurs concernant l’offre se révèlent également fausses. Pour le moment, le marché breton accuse toujours une pénurie importante de logements à vendre, que ce soit dans l’ancien ou dans le neuf. Des acheteurs qui changent leur priorité Dans le monde d’avant confinement, les futurs acquéreurs se positionnaient en priorité sur les biens les mieux desservis en matière de transport en commun et les mieux situés par rapport au lieu de travail et aux services de proximité (commerces, centre de soins, écoles…). Aujourd’hui, l’acquéreur breton a changé de priorité, à l’instar de la majorité des Français. Important Le confinement passé dans les appartements exigus a fait naître des envies d’espace. Les recherches sur les biens disponibles sont ainsi principalement axées sur les maisons individuelles avec cour extérieure. À défaut, les acheteurs se rabattent sur les appartements qui disposent d’une terrasse ou d’un balcon. Un rêve difficile à réaliser Beaucoup ne pourront pas assouvir cette soif d’espace. Avec les prix qui stagnent ou qui pourraient encore évoluer à la hausse, une importante proportion d’acheteurs devrait être écartée du marché. Selon les notaires bretons, même si la remontée de taux tant redoutée n’a pas encore eu lieu, les banques vont quand même durcir les conditions d’octroi. Ceci passera par le renforcement des exigences en matière d'apport personnel, favorisant ainsi les seniors dont la situation économique est généralement plus stable et plus favorable. Pour le primo-accédant, qui, dans la majorité des cas, est un jeune adulte à peine arrivé dans le monde professionnel, la quête d’un logement risque d’être plus laborieuse.