Après huit semaines d’arrêt, l’activité immobilière a redémarré un peu partout en France. En Loire-Atlantique, les notaires locaux ont analysé l’impact du confinement sur le marché immobilier et ses éventuelles répercussions sur les comportements des candidats à l’acquisition. Deux principaux enseignements ressortent de leur étude : les aspirations des potentiels acheteurs ont changé et l’accès à la propriété se complique pour les primo-accédants. La quête d’une maison avec un jardin n’est pas un mythe Une fois le confinement terminé, de nombreux articles, dans les médias en tout genre, ont mis en relief le rêve des Français d’habiter une maison avec un jardin. Les aspirants à la propriété en Loire-Atlantique ne font pas exception. La quête de plus d’espace est devenue une priorité, mais les notaires de la région démentent toutefois une volonté systématique de chercher une maison en zone rurale. ImportantLa maison constitue bien évidemment le Graal pour les aspirants, mais ceux qui ont passé les deux derniers mois dans des appartements exigus et sans espaces extérieurs se contenteraient d’un appartement avec balcon ou terrasse. Selon les notaires, À cause de la spécificité des attentes des aspirants, la région pourrait vite se retrouver en manque d’offres. Une situation qui pourrait effectivement déboucher sur une migration d’une partie de la population, mais la destination ne sera pas forcément les milieux ruraux. Pas de baisse des prix Important Nombreux sont les observateurs à avoir prédit une baisse des prix après le confinement. Mais pour le moment, la conjoncture n’en prend pas le chemin. La raréfaction de l’offre entraîne même la tendance inverse. Et cette tendance est accentuée par la volonté des vendeurs d’obtenir le meilleur prix pour leur bien. Vu que la vente est, dans la majorité des cas, motivée par la concrétisation d’un nouveau projet immobilier (troquer l’appartement pour acquérir une maison). Avec la hausse des prix, l’accès à la propriété s’avère encore plus compliqué pour le primo accédant. En effet, de par le type de biens recherché et le type de biens disponibles, le marché devient, petit à petit, la chasse gardée des plus fortunés. Cette catégorie d’acheteurs qui disposent souvent d’un budget faible, sans apport pour appuyer leur emprunt, ne sont pas totalement hors course, mais partent avec un grand handicap.